À moins d'une semaine du sommet d'Astana, au Kazakhstan, la Russie invite officiellement les Etats-Unis à y prendre part, via son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov qui a animé hier une conférence de presse à Moscou pour présenter son bilan de l'année 2016. "À l'heure actuelle, nous préparons la rencontre d'Astana. Nous jugeons correct d'y inviter des représentants de l'ONU et de la nouvelle administration américaine, d'autant plus que la rencontre est fixée au 23 janvier", l'investiture de Donald Trump à la présidence américaine étant prévue le 20 janvier, a déclaré Sergueï Lavrov, lors de cette conférence qui a duré deux heures et dont la vidéo est disponible sur Sputnik News, l'agence de presse russe. "Nous estimons que la nouvelle administration pourrait accepter cette invitation en envoyant pour la représenter les experts du niveau qu'elle jugera nécessaire. Ce sera le premier contact officiel, pendant lequel on pourra entamer le dialogue sur la façon de rendre plus efficace la lutte contre le terrorisme en Syrie", a indiqué le ministre. "Les pourparlers d'Astana ne doivent pas être limités aux groupes signataires de l'accord sur la cessation des hostilités, conclu le 29 décembre dernier, mais tout autre groupe armé voulant adhérer à l'accord pourrait y prendre part", a insisté le chef de la diplomatie russe, qui accuse par ailleurs certains pays, membres de l'Union européenne, de chercher à "saboter" tous les efforts de paix entrepris en Syrie depuis le début de la guerre en mars 2011. Dans un premier temps, les pourparlers d'Astana visent à "consolider le régime de cessez-le-feu", a précisé M. Lavrov. Il est à noter que cet important rendez-vous est organisé par la Russie, l'Iran et la Turquie, qui se sont imposés comme des partenaires incontournables dans le processus de résolution de la crise syrienne, exacerbée entre autres par une implication négative de l'Arabie saoudite, accusée de soutien au terrorisme islamiste dans ce pays. Lyès Menacer