Le président de l'Apib, M. Samir Djama, n'y va pas par quatre chemins pour dire : "Au-delà de ce courrier que nous allons envoyer au Premier ministre, je pense que nous devrions investir, encore une fois, la rue pour nous faire entendre." Les membres de l'Association des promoteurs immobiliers de la wilaya de Béjaïa (Apib) se sont réunis, lundi dernier, à la résidence Chréa, afin de débattre des contraintes et blocages auxquels fait face la corporation ces dernières années. Cette réunion extraordinaire de l'Apib est intervenue, faut-il le préciser, quelques jours seulement après la tenue d'un sit-in devant le siège de la wilaya, à l'issue duquel le wali de Béjaïa n'a pas daigné recevoir les représentants des manifestants. Exacerbés par l'attitude du chef de l'exécutif de wilaya, les membres de l'Apib déplorent, dans leur plate-forme de revendications adressée aux autorités concernées, dont le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, "le manque de considération à l'égard des promoteurs immobiliers par l'administration locale". Un manque de considération qui se manifeste, selon eux, par "la non-prise en charge des problèmes recensés". Lors de cette rencontre, plusieurs promoteurs sont intervenus pour exposer leurs contraintes, alors que certains d'entre eux ont suggéré une nouvelle stratégie de gestion de leur organisation patronale, notamment en matière de communication. Ces derniers ont, en effet, insisté sur la nécessité de multiplier des rencontres avec la presse locale et s'impliquer davantage dans les débats qu'organise la radio Soummam afin de mieux communiquer avec le citoyen, d'une part, et faire connaître les vrais problèmes de la corporation. À l'issue de cette réunion extraordinaire, les membres de l'Apib se sont entendus sur le principe de rédiger une lettre ouverte à adresser au Premier ministre, pour lui faire part de leurs contraintes, mais aussi de leurs propositions de solutions. Parmi les problèmes soulevés par les promoteurs immobiliers de Béjaïa, on peut citer, à titre d'exemple, "le non-respect de certains textes réglementaires par les différentes administrations concernées", tel que le décret exécutif n°15-19 du 12 février 2015, notamment en ce qui concerne les délais d'instruction du permis de construire, le traitement des permis modificatifs, le constat et la délivrance de la conformité... Le non-respect de l'article 72 de l'arrêté interministériel n°03 du 14 mai 2001, relatif à l'établissement et à la validation des listes des souscripteurs au programme LPA (logement promotionnel aidé), l'impunité des administrateurs qui commettent des infractions à la loi dans le cadre de leur mission, qui bloquent les investissements des promoteurs immobiliers... sont autant d'écueils soulevés par les adhérents de l'Apib. Avant de clore la séance, le président de l'Apib, M. Samir Djama, n'y va pas par quatre chemins pour dire : "Au-delà de ce courrier que nous allons envoyer au Premier ministre, je pense que nous devrions investir, encore une fois, la rue pour nous faire entendre. À mon sens, il faudra réfléchir à l'organisation d'une marche pacifique, à laquelle nous allons inviter l'ensemble des opérateurs économiques de la région à prendre part." K. O.