L'Iran, la Turquie et la Russie se sont retrouvés de nouveau hier à Astana, la capitale du Kazakhstan, pour une réunion préparatoire du sixième round de discussion autour du dossier du règlement de la crise syrienne, a rapporté hier l'agence de presse officielle syrienne Sana. "Les réunions du groupe de travail des pays garants de la cessation des hostilités en Syrie, la Russie l'Iran et la Turquie, ont démarré aujourd'hui (hier, ndlr)à Astana, en prélude à la tenue du 6e Meeting international d'Astana sur la Syrie, prévu vendredi (demain) durant deux jours", lit-on sur le site de Sana, précisant que "des réunions bilatérales se tiendront ce matin (hier matin) à huis clos, alors que des experts de l'équipe de l'ONU se joindront à ces réunions dans l'après-midi", citant l'agence de presse moscovite Ria Novosti. Outre les échanges sur le processus politique pour une sortie de crise dans ce pays, les trois pays débattront de la question sécuritaire, selon les médias russes. Il s'agit en effet de trouver un terrain d'entente pour la mise en place de nouvelles zones de sécurité, appelée aussi "zones de désescalade", a indiqué une source diplomatique du Kremlin à Sputnik, l'agence de presse moscovite, qui souligne que la Turquie serait d'accord. La Russie et la Turquie, pays garants qui représentent respectivement Damas et l'opposition, n'ont pas de différends au sujet de la zone de désescalade d'Idlib, dont le projet sera porté à l'ordre du jour à Astana, a affirmé Recep Tayyip Erdogan au lendemain d'un déplacement qu'il avait effectué au Kazakhstan. "À Idlib, tout se passe maintenant comme nous l'avions convenu avec la Russie. Nous n'avons pas de différends avec la Russie à ce sujet. Nos négociations avec l'Iran n'ont pas non plus relevé de contradictions", a-t-il indiqué, cité par le quotidien Hürriyet, estimant que la situation "évoluait de façon positive". Actuellement, il existe quatre zones de désescalade en Syrie, dont trois fonctionnent normalement. Elles sont réparties comme suit : dans la province de Deraa (sud), dans la banlieue de Damas (Ghouta orientale) et au nord de la province de Homs. L. M.