Résumé : La belle-mère de Maissa avait accusé Nacéra d'avoir pris le mari d'une autre. Djamel était-il le mari idéal dont elle avait toujours rêvé ? Elle s'était arrêtée de manger, et ce dernier lui en demande la raison avant de lui proposer de retourner chez sa mère. Nacéra allait riposter, mais se ravisa. -C'est gentil à toi. Mais figure-toi que c'est justement ma mère qui m'avait pressée de rentrer. Elle ne voulait pas que je quitte mon foyer et mon mari, alors que je suis encore au début de mon mariage. -Bien. Il dépose sa serviette et se lève. -Je dois reprendre le travail. Je vais me rendre au bureau. -Ne pourrais-tu pas t'arrêter une journée après ta mission ? -Je devais encore être en mission, mais tu vois bien que je suis rentré, alors autant m'occuper de mes tâches les plus urgentes. -J'aimerais tant qu'on passe le reste de la journée ensemble, Djamel. -Moi aussi, ma chérie. Mais je crois qu'il va falloir attendre le week-end. Ce n'est vraiment pas possible aujourd'hui. Elle se sentit encore une fois frustrée et malheureuse. Mais elle se garde de le montrer. Elle débarrasse la table tout en entendant son mari chantonner dans la salle de bains. Il en ressortira au bout d'un quart d'heure, rasé et sentant bon l'eau de toilette. Nacéra pousse un soupir en se rendant compte qu'elle était follement amoureuse de lui. Djamel était toujours ce bel homme dont elle était tombée sous le charme au premier coup d'œil. Il vient l'embrasser sur le front et passe la main dans ses cheveux. -Tu n'as besoin de rien ? Elle relève les yeux vers lui. -J'ai besoin de te savoir à mes côtés. Tu m'as tellement manqué ces derniers jours. Il sourit. -Et à moi donc ? -Ça n'en a vraiment pas l'air. -Chut ! Pas de bêtises, Nacéra. Tu sais bien que je tiens à toi plus qu'à la prunelle de mes yeux. Je t'aime tant, ma chérie. La maison était vide sans toi. Elle soupire. -D'accord. Je ne vais pas insister. J'espère que tu rentreras assez tôt pour le dîner. -Promis. Nous allons passer une agréable soirée. Il se saisit de son cartable et lui fait un signe de la main, avant de quitter les lieux. Une semaine passe. Maissa était sortie de l'hôpital et se remettait péniblement de ses blessures tant physiques que morales. Nacéra lui rendait visite tous les jours et l'appelait très souvent. Elle avait aussi demandé à Djamel de contacter un avocat, et avait fait changer les serrures de l'appartement qu'elle avait elle-même loué pour le couple. Ainsi, Lyès ne pourra plus disposer de ce qui ne lui appartenait pas. Ce dernier s'entêtait dans son silence, mais Nacéra savait que ce n'était qu'une stratégie de sa part. Il voulait se faire passer pour la victime, pour le mari que sa femme avait quitté et qui se morfondait dans sa solitude. Mais les certificats médicaux étaient là ! Rien ne pourra plus les faire reculer. La décision de Maissa était formelle. Elle ne reverra plus cet homme, si ce n'est au tribunal. Prise dans l'engrenage de toute cette affaire, Nacéra ne faisait plus attention aux retards ou aux absences de son mari. Parfois, il lui arrivait à elle aussi de rentrer à des heures tardives. Mais Djamel, qui connaissait ses circonstances, ne lui en faisait jamais le reproche et se contentait souvent d'un repas rapide, avant de se remettre au travail. (À suivre) Y. H.