Lors d'une rencontre animée dans le cadre de cette édition, l'écrivaine est revenue sur son expérience dans l'écriture romanesque et dramaturgique, ainsi que sur ses œuvres adaptées au théâtre. Invitée dans le cadre du 11e Festival national du théâtre comique de Médéa, l'écrivaine Maïssa Bey, a donné une conférence sur son expérience dans l'écriture romanesque et dramaturgique, ainsi que sur les œuvres adaptées au théâtre. Et ce, devant un aréopage d'étudiants du département de langue française de l'université Yahia-Farès. Avant d'entamer sa communication, l'écrivaine a remercié le commissariat de l'avoir invité dans la wilaya qui l'a vue naître, et d'avoir l'occasion de rencontrer ses lecteurs pour parler de son expérience dans le domaine de la littérature d'une manière générale et de l'écriture théâtrale d'une manière particulière. Déroulant sa biographie, elle dira n'avoir pas commencé à écrire tout de suite mais bien plus tard, ayant été prise par son métier de professeur de français dans un lycée, un métier qu'elle a choisi d'exercer par amour pour la littérature et les livres. Car, dira-t-elle, j'étais une lectrice boulimique qui fréquentait le plus souvent les bibliothèques qui étaient près de chez-moi à Alger, j'étais ce qu'on appelle un rat des bibliothèques, je lisais tous les livres qui me tombaient entre les mains, de la bande dessinée aux romans et des œuvres des auteurs classiques. Sans savoir quel a été l'élément déclenchant, elle expliquera qu'elle a commencé à écrire pendant la décennie noire pour évacuer les moments de pression, d'oppression et de peur vécus en cette période par les Algériens, des moments où l'on voulait réprimer les gens pour les empêcher de s'exprimer et de les réduire au silence. Quel est son rapport avec le théâtre ? Pour elle, tout a commencé avec l'adaptation de ses nouvelles à l'issue de sa rencontre avec un metteur en scène qui a réussi à faire un véritable travail de création, en incarnant les personnages sans rien toucher au texte. Vient par la suite son premier roman Au commencement était la mer qui a été bien accueilli par la critique et de recevoir ensuite une demande d'adaptation au théâtre mais dont le scénario s'est éloigné de l'esprit du texte, refusé par l'auteure parce que voulant véhiculer d'autres idées. Il en été également de son 3e livre Allez-vous expliquer dans la montagne où l'auteure a essayé d'aller sur les dernières traces de son père arrêté par l'armée française, torturé et tué en prison. Le livre a été adapté au théâtre et joué au Centre culturel français d'Alger, mais n'a jamais présenté dans les théâtres nationaux. L'écriture théâtrale est conditionnée par certaines contraintes liées au temps, au lieu et aux personnages qui sont limités dans l'écriture d'une pièce de théâtre, a-t-elle expliquée. Cette forme d'écriture a commencé avec la pièce intitulée "Tu vois ce que je veux dire", qui a été jouée en France, dont la trame est basée sur l'histoire de deux harragas qui se sont embarqués clandestinement dans un bateau chinois, découverts par l'équipage, ils ont été jetés à la mer. Entre autres œuvres qui composent son riche palmarès, la pièce intitulée "Chaque pas que fait le soleil", une pièce qui a été présentée par une compagnie de théâtre française et dont le thème tourne autour de l'histoire d'une femme prise en otage dans un pays indéterminé. L'auteure dont la réputation dans son pays et à l'étranger est établie et dont les œuvres sont traduites dans plusieurs langues, et ayant à son actif une expérience avérée dans l'écriture romanesque et l'écriture dramaturgique, a déclaré disposée à revenir dans sa région pour partager son expérience avec les amateurs et les amoureux de littérature et des livres. M. EL BEY