L'application de la loi de finances 2018 à partir de janvier prochain entraînera une augmentation des prix de produits de large consommation. Les plus saillantes toucheront les carburants et les tabacs. En effet, dès le premier janvier prochain, le litre d'essence sans plomb et super à la pompe connaîtra une hausse d'environ 6 DA, soit respectivement 41,28 DA et 41,67 DA. Le litre d'essence normale connaîtra le même niveau de hausse et passera à 38,64 DA. Le litre de gasoil grimpera à 22,80 DA, soit une augmentation de 2 DA. "Pour des raisons écologiques, les prix du butane, du propane et du carburant GPL C ne connaîtront pas de hausse. Un mécanisme de compensation des prix a été institué en faveur des secteurs de l'agriculture et de la pêche (compensation à la hausse du prix du gasoil utilisé par les pêcheurs et les agriculteurs)", lit-on dans le document portant loi de finances 2018. Du reste, le prix du paquet de cigarettes ou de la boîte à chiquer subira une augmentation de 10% au titre de l'augmentation de la taxe intérieure de consommation (TIC). Selon le législateur, cette mesure est destinée à lutter contre la consommation du tabac pour des raisons de santé publique et du coût très élevé de la prise en charge par l'état des maladies dues au tabagisme. À titre d'illustration, le prix du paquet de cigarettes Malboro, fabriqué par la Staem, connaîtra une augmentation qui avoisinera les 11 DA, lit-on dans le document. Il s'agit là de gisements fiscaux où le Trésor public a l'habitude de puiser pour renflouer les caisses de l'Etat. Les prix des produits à l'importation considérés comme de seconde nécessité seront également touchés via deux prélèvements : la TIC et le droit de douane. Une TIC de 30% frappera les produits informatiques et électroniques en 2018 : modems, décodeurs, ordinateurs comportant une centrale de traitement, un clavier, une souris et un moniteur, avertisseurs électriques pour la protection contre le vol. Des commerçants ou distributeurs de ces produits ont déjà anticipé cette hausse. Ce qui constitue une entorse à la réglementation. Cette taxe à hauteur de 30% touchera les pruneaux, les amandes, les noix de cajou... Un taux de douane de 60% est institué. Mais ce qui est frappant, c'est que les produits électroniques et informatiques importés sont assujettis à des droits de douane de 30% : téléphones mobiles, téléphones par satellites, tablettes, imprimantes, serveurs, disques durs, lecteurs de carte à puce, modems, cartes de crédit bancaire. Cette hausse des taxes, une addition de TIC et de DD de 30% pour certains produits informatiques et électroniques, rendra ces produits plus chers. Contraitrement au dicours du gouvernement, la loi de finances 2018 induira des augmentations des prix qui affecteront le pouvoir d'achat des citoyens. Cependant, selon les affirmations des responsables, les tarifs de l'électricité, du gaz, de l'eau n'augmenteront pas en 2018. Même topo pour les produits subventionnées : le lait en sachet, le pain, le sucre et l'huile. K. Remouche