Le déluge de condamnations ne tarissait pas hier après les propos de Donald Trump sur l'immigration en provenance de "pays de merde", qui ont suscité une vague d'indignation à travers le monde. Le gouvernement haïtien a dénoncé des propos "odieux et abjects" qui, s'ils étaient avérés, seraient à tous égards "inacceptables car ils reflèteraient une vision simpliste et raciste". L'ancien vice-président démocrate Joe Biden a lui aussi donné de la voix. "Ce n'est pas comme cela qu'un président devrait parler et se comporter. Mais surtout, ce n'est pas comme cela qu'un président devrait penser". Cuba a condamné vendredi les déclarations "racistes, dénigrantes et grossières" du président américain. L'île "condamne fermement les déclarations racistes, dénigrantes et grossières des Etats-Unis sur Haïti, le Salvador, les états africains et les autres continents", a déclaré lors d'un journal télévisé le ministère cubain des Affaires étrangères. Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a appelé à la solidarité avec les pays "agressés" par Donald Trump. "C'est important que l'Alba exprime sa solidarité avec les peuples agressés par Trump: Haiti, Le Salvador et l'Amérique centrale. Dans un premier temps vient le mot de mépris, puis les menaces et ensuite les actes", a déclaré M. Maduro, lors d'un conseil politique de l'Alba (l'Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique) à Caracas. Le gouvernement du Salvador a condamné vendredi les propos prêtés à Donald Trump qualifiant une série de nations de "pays de merde" et demandé "le respect". Et même le monde du football a réagi, le président canadien de la Confédération d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf), Victor Montagliani, apportant son soutien sur Twitter aux pays visés en rappelant "que tout le monde est bienvenu sur les terrains". R. I./Agences