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Les explications d'Ahmed Ouyahia
SUBVENTIONS, PRIX DES VEHICULES, IMPORTATIONS, EMIRATIS ET CHÔMAGE
Publié dans Liberté le 15 - 04 - 2018

"Les couches défavorisées ne seront pas victimes d'une révision de la politique des subventions et les pouvoirs publics feront tout leur possible pour épargner les couches moyennes", a tenté de rassurer le Premier ministre.
Le Premier ministre,Ahmed Ouyahia, a révélé, hier, lors d'une conférence de presse au Centre international des conférences (CIC), à Alger, que le gouvernement s'attelait à effectuer un recensement global des populations pour déterminer les critères socioéconomiques qui lui permettraient d'appliquer le nouveau modèle des subventions.
Interpellé sur cette question qui fait peur aux observateurs de la scène politique et économique du pays, M. Ouyahia a indiqué que le Premier ministère a installé deux ateliers pour étudier dans le moindre détail le nouveau modèle des subventions en Algérie. Selon M. Ouyahia, le premier atelier a été installé au ministère des Finances. Ce dernier travaille d'arrache-pied avec la Banque mondiale pour voir de plus près les expériences des autres Etats qui ont appliqué leurs modèles sans incidences sur les couches les plus démunies et les couches moyennes.
Le second atelier travaillera avec le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. "Ce dernier devra exploiter, a expliqué M. Ouyahia, la base de données informatiques. C'est la base de données la plus riche qui nous permettrait d'identifier les personnes qui doivent bénéficier des subventions de l'Etat." Il dira également que "sur la base de ce recensement, on ira progressivement pour savoir à quel niveau nous devons déployer ces subventions. C'est un travail qui va prendre beaucoup de temps. L'année 2018 sera consacrée à ce recensement. Du coup, cette année ne connaîtra pas un changement dans la politique de subventions de l'Etat". Détaillant certains points de l'orientation de ces subventions, M. Ouyahia a estimé que "la politique de subventions publiques est à corriger. Les couches défavorisées ne seront pas victimes d'une révision et les pouvoirs publics feront tout leur possible pour épargner les couches moyennes. On ne peut pas vendre à un même prix une baguette de pain à ceux qui ont un revenu de 100 millions ou de 30 millions et à ceux qui ont un revenu faible ou moyen. La couche moyenne est la colonne vertébrale de la société et nous devons également la protéger". Craignant l'érosion du pouvoir d'achat des Algériens, M. Ouyahia a indiqué que "l'application du nouveau modèle des subventions devra passer par sa vulgarisation. Le peuple doit savoir ce que contient cette nouvelle politique avant de procéder progressivement à son application".
Baisse des prix des véhicules : un leurre
Abordant la liste des prix des véhicules sortie d'usine qui avait été rendue publique par le ministère de l'Industrie et des Mines, le chef de l'Exécutif a indiqué que "ce n'était pas à l'Etat d'arrêter les prix. Toutefois, il y avait de l'exagération dans les commentaires. Car, la marge bénéficiaire est pratiquée par les constructeurs". Affirmant que le volume de véhicules de tourisme montés en Algérie est timide, M. Ouyahia a reconnu que ces usines ne sont que des ateliers de montage et que l'industrie automobile verra le jour progressivement.
"Ces semblants d'usine, appelez-les comme vous le voulez, devront produire, d'ici à trois ans, quelque 250 000 unités/an pour répondre au besoin du marché local. C'est là que la concurrence reprendra et les concessionnaires se disputeront le marché avec une stabilisation des prix des véhicules." Sur sa lancée, en commentant le tassement des importations et la volonté de l'Etat à aller vers une dynamique nouvelle d'exportation, M. Ouyahia a cité l'exemple du volume des importations de véhicules qui avait frôlé les 650 000 unités. "Il faut reconnaître qu'aujourd'hui, la structure de nos importations est composée de produits alimentaires et d'équipements. On ne peut pas réduire d'un coup
10 milliards de dollars de notre facture d'importation. Celui qui a avancé ce chiffre est à féliciter, car il est optimiste. Nous sommes encore loin de ce chiffre, mais nous y arriverons." Dans le même sillage, le conférencier a indiqué que la liste des 850 produits interdits à l'importation (réduite à 801 produits) comportait des erreurs. "Il y avait des erreurs. Notamment sur les intrants qui ne sont pas encore fabriqués en Algérie alors que le décret évoquait les produits finis. Cette liste sera modifiée tous les trois ou six mois", a reconnu M. Ouyahia.
Evoquant la crise financière qu'il a d'ailleurs qualifiée de "plus dure que celle de 1986", le Premier ministre a contredit les prévisions des experts liées au financement interne non conventionnel. "Contrairement à ce qui a été dit, l'inflation a diminué (...) L'année 2018 sera, sans aucun doute, meilleure que l'année précédente pour plusieurs raisons, à commencer par l'augmentation, par l'Etat, du volume des budgets, ainsi que la dynamique que connaissent l'économie et l'investissement depuis le deuxième semestre de 2017 et les premiers mois de l'année en cours."
Hausse du chômage en vue
Dans le détail, M. Ouyahia a indiqué qu'au plan financier, l'année 2017 avait enregistré un budget d'équipement de 2 500 milliards de dinars, alors que le montant de ce budget, inscrit dans la loi de finances 2018 était de 4 100 milliards de dinars.
Au registre de l'assainissement par l'Etat de ses dettes à l'égard des entreprises économiques nationales, M. Ouyahia a affirmé qu'une enveloppe financière de plus de 700 milliards de dinars a été débloquée, en sus de la levée du gel pour la réalisation de plus de 1 500 projets d'un coût global de 260 milliards de dinars (éducation, santé, enseignement supérieur et ressources en eau). Abordant les 5 000 nouveaux projets d'investissement enregistrés par l'Agence nationale de développement des investissements (Andi), il citera le grand projet au Complexe sidérurgique d'El-Hadjar et le partenariat avec un groupe émirati. Défendant bec et ongles ce partenariat, M. Ouyahia lance une pique (à qui ?). "Certaines voix disent qu'elles ne travaillent qu'avec les Emiratis. Celui qui ramène des investissements est le bienvenu et El-Hadjar restera toujours une entreprise publique à 100%", a répondu le conférencier. Par ailleurs, le Premier ministre a reconnu que "l'Algérie a enregistré une croissance du taux de chômage de 2,2% en 2017 pour atteindre 11,7%". Révélant qu'un total de 563 000 postes d'emploi a été créé en 2017, le Premier ministre a estimé que "c'est la crise. Malheureusement, il y aura encore du chômage". Parmi ces postes d'emploi, figurent 92 300 créés par la Fonction publique, 366 000 par les agences d'emploi, 18 000 par l'investissement de microentreprises et 87 000 emplois d'attente par contrats d'insertion et de travail aidé.
Promettant de faire le bilan des quatre mandatures du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, vers la fin de l'année en cours, le conférencier a indiqué que cette opération était "nécessaire pour répondre à ceux qui se demandent où sont partis les 1 000 milliards de dollars, mais qui devraient plutôt se dire qu'est-ce qui a été réalisé avec ce montant pour mettre en exergue l'effort colossal consenti sous la direction du président Bouteflika ?"
FARID BELGACEM


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