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Eternel système
Publié dans Liberté le 02 - 06 - 2005

Dans sa conférence d'avant-hier consacrée au parcours de Chérif Messaâdia, Abdelhamid Mehri a émis une intéressante contribution sur la nature du système qu'il a servi. L'orateur confirme que l'immuabilité du système est indépendante du régime constitutionnel.
Selon l'ancien SG du FLN, Messaâdia a fait cette éloquente réflexion à propos de l'ambition islamiste : “Comment ces gens-là peuvent-ils rêver de prendre le pouvoir alors que le FLN attend de le prendre depuis 1962 ? ” Et pour cause, le FLN, dans sa configuration du Congrès de la Soummam, était assailli depuis le lendemain de son congrès. Définitivement neutralisé au Congrès de Tripoli. à l'indépendance, la force brutale remplaçait la manœuvre et le crime politique. Pour un temps d'ailleurs, puisque ces pratiques seront occasionnellement rééditées dans l'Algérie indépendante.
Le FLN, contrôlé, restait utile comme devanture organique et arme symbolique d'un pouvoir, loin de correspondre à l'organigramme du parti, fut-il unique. Bien sûr, les apparatchiks, s'ils n'ont pas tous le pouvoir, ont tout de même tous du pouvoir. Les dividendes politiques et rentiers assurent au système la fidélité de sa clientèle. Ce qui explique le consensus constant et fédérateur entre différents clans, courants et tribus, malgré leurs sourdes bagarres.
Les remises en cause ont ainsi peu de chances de naître dans le sérail. Au mieux, quelques rébellions qui finissent comme finissent les mutineries : leurs auteurs sont éjectés, et on perd ses attributions en perdant son appartenance. Ce ciment “systémique” fut réglementé jusqu'à la caricature par le légendaire article 120, “qu'on a collé à Messaâdia, précise Mehri, alors qu'il découlait en vérité de la nature du système”.
Dans sa tentative de réforme à laquelle Mehri a participé, au lendemain du soulèvement de 1988, le système a donc sacrifié Messaâdia qui, parmi le personnel politique, tenait le rôle du parfait bouc émissaire. Un membre de la congrégation paie pour la sauvegarde de ses pairs et du système général. “Les critiques et les dénonciations se concentrent sur les individus afin que soit préservé le système”, nous affranchit l'ancien chef du FLN. Et des individus, l'usine à “responsables” peut en produire : des historiques, des révolutionnaires, des modernistes, des islamo-conservateurs et même des démocrates, voire des “opposants”… Et à l'occasion, le sacrifié d'hier peut être réhabilité pour les besoins de la cause.
C'est ainsi que le multipartisme, au lieu de sonner le glas du système, l'a à son tour protégé en lui offrant une façade qui, pour la circonstance, le rendait estimable aux yeux du monde. L'hégémonie imprévisible du FIS a, seule, contrarié le tranquille processus d'adaptation à la légitimité démocratique. En ne fraudant pas aux élections de 1991, en fermant les yeux sur la fraude des maires islamistes, Chadli avait mis le système en danger. Depuis, le contrôle des partis, dans leurs résultats, puis dans leur création, est redevenu une préoccupation première du pouvoir.
Beaucoup de choses ont donc changé. Mais pas le système.
M. H.


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