La reprise de la protestation fait suite à une décision prise lors de la dernière réunion de la coordination nationale durant les vacances scolaires, où ont été ouverts des ateliers d'explicitation de l'ancienne plateforme des revendications à laquelle des retouches ont été apportées. Les enseignants du primaire ont organisé, hier, un sit-in devant l'annexe du ministère de l'Education nationale au Ruisseau (Alger), où ils ont réitéré leurs revendications socioprofessionnelles, à savoir la révision à la baisse du volume horaire, le reclassement à l'échelle 13 de la Fonction publique et la révision des programmes scolaires, entre autres. Lors de ce rassemblement des enseignants des trois académies d'Alger (Est, Ouest et Centre), auxquels sont venus se joindre les enseignants contractuels pour revendiquer la régularisation de leur situation, les protestataires ont brandi des pancartes et scandé des slogans qui résument leurs doléances. "Nous continuerons de marcher jusqu'à ce que se produise le changement", "L'enseignant veut la réforme de l'éducation", "Ô ministre de l'Education, régularisez notre situation ! Nos revendications sont légitimes" et "Pardon aux élèves, c'est le ministère qui veut cela". Soit les mêmes doléances présentées lors de la protestation initiée le 6 octobre dernier et qui avait connu un léger break à la suite d'un communiqué du ministère de l'Education annonçant quelques mesures à leur profit. À cette réaction, les enseignants n'ont vu qu'"une fuite en avant du ministère qui veut nous tromper avec des réformettes et qui ne sont pas à même de résoudre nos doléances et revendications", comme l'a indiqué Bachir Kiouas, coordinateur national et représentant de la coordination des enseignants d'Alger-Ouest. Ce communiqué ne comportait rien de concret, a-t-il précisé, en prenant pour exemple le point relatif à l'application du décret présidentiel 266-14 "qu'ils ont fait passer comme ils le voulaient", sans notamment faire mention d'un "effet rétroactif depuis 2014". Cela étant, la grève des établissements scolaires a marqué des taux d'adhésion "largement appréciables", dépassant les 50% à l'échelle nationale, a estimé notre source, qui ajoute que, hormis le rassemblement organisé devant l'annexe du ministère de l'Education nationale, les enseignants du primaire ont également observé des rassemblements devant les directions de l'éducation de l'ensemble des wilayas du pays pour exprimer leur mécontentement de la politique adoptée par le MEN. Les enseignants du primaire, qui ont renoué avec la grève cyclique, hier, mercredi, expliquent ce choix de débrayer, pour la première et la deuxième semaine, pour "installer l'élève dans le rythme scolaire plus que celui de la grève". La reprise de la protestation fait suite à une décision prise lors de la dernière réunion de la coordination nationale durant les vacances scolaires, où ont été ouverts des ateliers d'explicitation de l'ancienne plateforme des revendications à laquelle des retouches ont été apportées. Celle-ci s'articule désormais autour des points suivants : "La réforme du système scolaire et des programmes, pour atteindre un enseignement de qualité, d'une part. Et, d'autre part, des revendications socioprofessionnelles ayant trait notamment à la révision à la baisse du volume horaire qui est, actuellement, de 30 heures par semaine, et une augmentation des salaires à 30 000 DA au profit de tous les enseignants du primaire." Il est également revendiqué le reclassement à la catégorie 13 de la Fonction publique, au même titre que les enseignants du moyen et du secondaire, et la retraite anticipée.