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Le Hirak s'amplifie
inlassables, les algériens continuent à marcher pour la démocratie
Publié dans Liberté le 06 - 03 - 2021

Plusieurs villes du pays ont connu un autre vendredi de mobilisation, confirmant ainsi la vitalité du mouvement populaire.
Il est midi. La circulation automobile est fluide sur les axes principaux d'Alger-Centre. Les restaurants sont ouverts. Quelques magasins aussi. Pour un vendredi à la mi-journée, l'affluence piétonne est relativement importante.
Seuls ou en groupe, les citoyens n'arborent aucun signe ostentatoire de leur participation potentielle à la marche (emblème national, pancarte, pin's). Le dispositif de sécurité est nettement plus léger que celui déployé la semaine précédente.
Cinq à six fourgons cellulaires sont en position au Sacré-Cœur, à proximité du siège régional du RCD à la rue Didouche-Mourad, aux abords de la place Maurice-Audin et aux alentours de la Grande-Poste. La chasse à l'activiste n'est guère lancée. L'unique interpellation signalée est celle de Hamid Oudjoudi, P/APC d'Aït Bou Youcef (wilaya de Tizi Ouzou).
"Il parlait au téléphone avec sa femme au moment où il passait devant des policiers. Ils lui ont saisi son appareil et l'ont embarqué. Ils ont probablement pensé qu'il les filmait", nous explique un militant du RCD, témoin de la scène. L'édile est relâché dans l'après-midi. À 13h, une petite foule se forme devant la mosquée Errahma, attendant la fin du prêche et de la prière du vendredi.
Une demi-heure plus tard, des clameurs surgissant du lieu de culte, rompant le silence. "Dawla madania, machi âaskaria" (Etat civil et pas militaire) ; "Ni âaskaria ni islamiya, dawla madania" (ni militaire, ni islamiste, Etat civil), grondent des centaines de voix. La procession progresse rue Victor-Hugo, puis amorce la descente de la rue Didouche-Mourad vers la Grande-Poste.
À cet endroit culte du Hirak convergent aussi des dizaines de milliers de manifestants arrivant de Bab El-Oued et du versant opposé de Belcourt et de la place du 1er-Mai.
À 15h, il devenait laborieux de se faufiler entre une foule immense. "C'est la mobilisation des grands jours, n'est-ce pas ?" lance un septuagénaire, s'appuyant sur sa canne, légèrement en retrait sur le trottoir bordant la rue Khettabi. La présence massive des femmes, des enfants aussi, rappelle, certes, l'ambiance insurrectionnelle des premières semaines du mouvement citoyen.
"C'est comme une résurrection après une année de pause. Le régime est toujours là. Nous sommes également déterminés à aller au bout de notre révolution", souligne Fatima, au carré des féministes devant la Faculté centrale.
Le visage protégé par un masque chirurgical, elle reconnaît qu'elle avait longuement hésité avant de reprendre le chemin de la protesta en raison du risque inhérent à l'épidémie virale.
"La situation devient insoutenable. Des militants sont jetés en prison, des femmes sont assassinées de manière sauvage, de plus en plus de familles ont des revenus insuffisants...
En face, le régime continue à nous opprimer. Vouloir enlever la nationalité à un Algérien est une honte !", fulmine-t-elle. Les manifestants ont rejeté en bloc un avant-projet de loi portant déchéance de la nationalité aux ressortissants algériens établis à l'étranger, qui se rendront coupables d'une atteinte à l'unité nationale ou d'actes terroristes.
"Vous voulez la nationalité, alors que nous avons dans nos cœur le nationalisme" ; "Nous exigeons la liberté, ils veulent nous prendre notre nationalité" ; "La nationalité est un bien commun", se sont-ils époumonés en chœur.
Des portraits de Zighoud Youcef, de Larbi Ben Mhidi, d'Ali La Pointe et d'autres martyrs de la guerre de Libération nationale ont été brandis, afin de rappeler le lourd tribut payé au recouvrement de la souveraineté nationale et par là même de l'affirmation de la nationalité algérienne.
Des slogans condamnant la torture pratiquée contre les détenus d'opinion ont été scandés. Des standards ont été repris, à l'instar de "Yetnahaw gaâ" (Ils dégagent tous) ; "Klitou lbled ya sarrakine" (Vous avez pillé le pays, bande de voleurs) ; "Ya hna ya ntouma, maranach habssine" (Ou c'est nous ou c'est vous, nous n'abdiquerons jamais)...
À 17h, les marcheurs se dispersent dans le calme. Ils ont préservé le caractère pacifique de la révolution. Les forces de l'ordre n'avaient pas à intervenir, dès lors que les manifestants n'ont pas tenté de forcer les barrages dressés à différents points du parcours traditionnel de la marche.

Souhila H.


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