Les cinq responsables syriens des services de renseignements devaient être auditionnés, hier à Vienne, par la commission d'enquête de l'ONU sur l'assassinat de Rafic Hariri, a indiqué le chef du comité de l'ONU chargé de décider d'éventuelles sanctions contre la Syrie au quotidien libanais L'Orient-Le Jour. L'ambassadeur japonais Oshima, à la tête du comité chargé de décider d'éventuelles sanctions contre la Syrie, prévoyant des restrictions sur les déplacements et le gel des avoirs des personnes mises en cause par l'enquête, dit se référer à la résolution 1636 du Conseil de sécurité sommant la Syrie de coopérer sans conditions avec la commission. Le chef des services de renseignements syriens et beau-frère du président Bachar al-Assad, Assef Chawkat, ne ferait pas partie du groupe des personnes qui devaient être interrogées, alors que son implication a fait des gorges chaudes dans la presse libanaise. Officiellement, l'identité des cinq responsables syriens était tenue au secret mais la presse libanaise a fait circuler plusieurs noms de responsables de la sécurité syrienne, dont le général Roustom Ghazalé, ancien chef des services de renseignements militaires au Liban. Damas et la commission d'enquête s'étaient mis d'accord en début de semaine pour que cinq responsables syriens soient interrogés à Vienne par l'équipe de Mehlis, le magistrat allemand patron de la commission d'enquête. R. I.