Il a lancé un appel à la mobilisation des citoyens pour venir au rassemblement organisé par le comité Benchicou pour les libertés aujourd'hui, à 11 h, à la maison de la presse Tahar-Djaout. “La nouvelle année s'annonce plus difficile que celle qui vient de s'écrouler pour les citoyens modestes, les travailleurs, les femmes, les retraités et les jeunes”, a estimé le conseil national du MDS dans un communiqué parvenue hier, à la rédaction. Procédant à l'analyse de la situation socioéconomique du pays, le parti considère que “l'Algérie n'a jamais été aussi riche alors que la société s'appauvrit. Plus jamais de caractère d'inéquité répressif du pouvoir et de la répartition des richesses nationales qui constituent les causes de la révolte et des émeutes et de la contestation revendicatives des travailleurs qui tendent à s'organiser dans des syndicats autonomes…” évoquant la grève dans le secteur de l'éducation, le MDS regrette la réaction du pouvoir qui “menace les syndicats de poursuites judiciaires et interdit aux chefs d'établissement de s'organiser en violation flagrante du droit syndical le plus élémentaire”. Sur un autre plan, cette formation politique dénonce la répression dont fait l'objet la représentation démocratique de la société civile. Concernant l'alliance présidentielle, le MDS souligne que “les appareils de cette alliance semblent obnubilés par leur volonté hégémonique” tout en faisant remarquer que la “maladie du président a réveillé des appétits de pouvoir au sein de la coalition qui n'a pas pu étouffer les contradictions qui la traversent”. Pour preuve, poursuit le MDS, “le FLN s'obstine à mettre en avant la question des réformes constitutionnelles tandis que le MSP, allié du FLN et du RND, adopte un discours fidèle à sa réputation de contorsionniste. Il se démarque du FLN et du RND tout en continuant à se servir dans le système corrompu qu'il prend soin de protéger en s'opposant ouvertement à côté du FLN à la loi sur la corruption. Ils se montrent tous fébriles sur la question constitutionnelle non pas sur une base de principe, mais autour d'enjeux de pouvoir et repoussant ainsi le véritable débat sur la séparation du politique et du religieux ou sur le caractère officiel de tamazight”. Le MDS revient sur les déclarations de Madani Mezrag et l'emprisonnement des journalistes et estime que “la voie de sortie de crise passe par la reconnaissance de la famille qui avance sur la famille qui recule”. S. T.