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L'âme de la Kabylie assassinée par l'OAS en 1962
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

Mouloud Feraoun, l'homme à l'humanisme fraternel, né à Tizi Hibel près de Taguemount Azouz à Tizi Ouzou, le 8 mars 1913, fils d'un cultivateur, dont le véritable patronyme était Aït Chaabane, avait travaillé dans plusieurs villes - Bône , Constantine et Gafsa - avant de se rendre en France, à Lens, où il travailla comme mineur.
Son père avait voyagé énormément avant qu'en 1928 il ne trouve la mort, suite à un accident, aux fonderies d'Aubervilliers. Mouloud Feraoun rejoint à l'âge de 7 ans les bancs de l'école de Taouirt Moussa, à deux kilomètres de sa ville natale, et grâce une bourse d'enseignement, il est admis au collège de Tizi Ouzou. Le pays était à cette période sous l'occupation coloniale, et des milliers d'enfants algériens avaient été privés de scolarisation et de connaissance. L'auteur du Fils du pauvre allait à sa manière livrer un combat acharné pour libérer l'Algérie du colonisateur français. Mouloud était pensionnaire de la mission Rolland dans cette ville avant d'entrer à l'Ecole normale de Bouzaréah à Alger où il collabora dans une modeste revue, le Profane, dirigée par Emmanuel Roblès . A l'issue de ses trois années d'études à Bouzaréah, il retourna dans son village pour être nommé instituteur en 1932 et aider les siens à acquérir le savoir, puis à Taourirt Moussa il est nommé directeur des cours élémentaires de Fort National en Haute Kabylie en 1946. Mais en 1957, au plus fort de la guerre de libération, Mouloud Feraoun quitte la région pour se rendre à Alger il assume la fonction de directeur de l'école de Nador du Clos Salembier, située sur les hauteurs d'Alger. L'écrivain avait déjà à cette époque écrit le Fils du pauvre en 1950 , la Terre et le Sang en 1953 et la Colline oubliée. L'année suivante, il publie Jours de Kabylie. Quelque temps après, en 1960, avant l'indépendance de l'Algérie, l'écrivain est nommé, en même temps que quelques amis à lui, inspecteur des centres sociaux fondés en 1955 par Germaine Tillon suite à une recommandation de l'UNESCO dont l'objectif était d'assurer l'éducation en faveur de milliers d'Algériens défavorisés. Le 15 mars 1962, à quelques jours du cessez-le-feu et à quelques mois de la proclamation de l'indépendance, en pleine réunion dans l'établissement connu sous le nom de château Royal à Ben Aknoun, un commando de l'OAS surgit et ordonne à Mouloud Feraoun, Ali Hamoutène, Salah Ould Aoudia, Max Marchand, Marcel Aymard et Marcel Basset de quitter la salle qui contenait beaucoup d'autres personnes . Les mains sur la tête , les six personnes furent abattues froidement de plusieurs balles tirées par les assassins face à un mur dans la cour de l'établissement. Mouloud Feraoun, qui est l'auteur de quatre romans, a laissé une œuvre grandiose. Il a dit qu'il a commencé à écrire à la lumière d'une lampe à pétrole pour raconter au monde entier les massacres commis par les Français contre son peuple. Feraoun fut certainement le premier à avoir porté la littérature nord-africaine sur la scène internationale. Il a écrit écrit Les chemins qui montent en 1957, Lettre ouverte à Camus en 1958, les Poèmes de Si Muhand en 1960 , journal 1955-1962 la Cité des roses. Il a écrit également plusieurs nouvelles, contes et légendes publiés dans les revues Algéria, Soleil, ainsi que de nombreux articles sur l'école française, sur Roblès et Camus. Tout en se consacrant à son œuvre romanesque et malgré les critiques, Mouloud Feraoun réussit à tenir régulièrement, dès 1955, un journal relatant les événements de la guerre d'Algérie. La veille de sa mort il écrivait dans son journal : «A Alger , c'est la terreur, les gens circulent tout de même et ceux qui doivent gagner leur vie ou simplement faire leurs commissions sont obligés de sortir et sortent sans trop savoir s'ils vont revenir ou tomber dans la rue… »

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