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Libre-échange et mondialisation décadente
Publié dans La Nouvelle République le 25 - 01 - 2012

«Vingt ans d'aveuglement. L'Europe au bord du gouffre» C'est le titre du troisième ouvrage des Economistes atterrés. Le premier de la série, intitulé Le Manifeste des économistes atterrés, «lançait un cri d'alarme contre ceux qui tentent de nous faire croire que la seule solution à la crise est libérale», a déclaré Benjamin Coriat, professeur d'économie à l'université Paris 13 et coprésident des Economistes atterrés. ?
Quel énigmatique manifeste économique, quel étrange constat de ces économistes atterrés ! En effet, la solution à la crise économique libérale ne peut être «libérale» car alors il n'y aurait pas de crise économique «libérale». C'est par la faute des mesures économiques «libérales» – anarchiques – que l'économie dite «libérale» est en crise. Mais soyons honnête, la politique économique capitaliste ne peut être que «libérale», c'est-à-dire follement et librement à la poursuite du taux de profit maximum, alors que les lois inéluctables qui régissent ce système économique antidémocratique entraînent la baisse tendancielle des taux de profit. Les politiques dites «libérales» sont donc une réponse à cette quête perpétuelle, jamais assouvie, et non pas une solution à la crise «libérale». Ecoutons à nouveau l'économiste atterré et indigné : «Dans cet ouvrage-ci, nous voulons tordre le cou à l'idée que la crise est la conséquence de dépenses publiques liées à une politique sociale trop dispendieuse. Il s'agit d'une mystification. Ne nous trompons pas de crise. La dette est intégralement provoquée par la spéculation financière». «C'est le coût de la crise financière qui nous a mis en difficulté et a fait éclater la dette souveraine, ajoute l'économiste Coriat. Il est donc aberrant de taper sur les politiques sociales. Cette folie sur les cures d'austérité ne va pas nous faire sortir du trou financier. En 2011, les entreprises du Cac 40, indice boursier parisien, ont distribué 37 milliards d'euros sous forme de dividendes. En regard, le coût de la dette publique en France est de 45 à 48 milliards d'euros. On appréciera». Ici, l'économiste outré a parfaitement raison. L'assistance sociale prodiguée aux banques et aux boursicoteurs à coups de milliards de fonds publics a été le vecteur qui a provoqué l'éclatement vertigineux de la dette souveraine, à laquelle s'ajoutèrent les dépenses militaires débridées. Les économistes prostrés en appellent à un renouveau de la protection sociale : selon eux, la déconstruction des systèmes de protection sociale s'est accélérée dans la plupart des pays d'Occident à partir de la décennie 1990, donc bien avant la crise boursière des subprimes (2008) et avant la crise de la dette souveraine de 2011. «Dans les médias, la protection sociale (celle destinée au peuple, pas celle destinée aux banques, NDLR) continue d'être présentée comme un puits sans fond, et la persistance des besoins de financement comme le résultat d'une croissance sans cesse plus forte des dépenses. Pourtant, l'analyse des comptes sociaux dément ce discours, renchérit M. Coriat. La part des dépenses sociales dans le PIB est à peu près stable depuis quinze ans.» Tout est dit ! La part des dépenses sociales dans le produit intérieur brut est stable depuis quinze ans. Ces dépenses sociales ne peuvent donc avoir provoqué la hausse vertigineuse des déficits gouvernementaux et l'accroissement de la dette souveraine… Les déficits publics sont davantage le résultat d'un manque de recettes et d'une hausse de certains postes budgétaires (déboursés militaires et subventions aux banques) que de l'augmentation incontrôlée des dépenses sociales. Avec la croissance des besoins sociaux (vieillissement de la population, progrès médical, augmentation de la population), le dogme «libéral» selon lequel il ne serait plus possible de dépenser davantage pour la protection sociale a entraîné des difficultés accrues de financement dans les services et les établissements de santé, d'autant que la multiplication des emplois à temps partiel et la progression du chômage ont réduit drastiquement les recettes de l'Etat. Les politiques «libérales» ont transféré aux ménages une part croissante de ce financement, pendant que les employeurs bénéficiaient d'exonérations de cotisations sociales et que les riches obtenaient des congés d'impôts, des dégrèvements fiscaux. Tous ces «cadeaux» se sont traduits par un manque à gagner fiscal important, déclare l'économiste pétrifié. «Les Economistes atterrés dressent les indicateurs qui témoignent de la baisse de la couverture sociale : hausse du ticket modérateur, multiplication des déremboursements, instauration de forfaits et de franchises couplés au développement des dépassements d'honoraires. Résultat : la prise en charge de la consommation de soins de santé et de biens médicaux par la Sécurité sociale a fortement diminué (depuis 1990).» Concurrence inter-impérialiste Ce qu'il faut toutefois comprendre, c'est qu'ils sont inévitables ces dégrèvements d'impôts, ces congés de cotisation sociale et de cotisation chômage ou encore ces congés de contribution aux caisses de retraite. Elles sont incontournables ces subventions destinées aux banques, aux multinationales et aux milliardaires de l'industrie. Comment voulez-vous qu'un capitaliste canadien, américain ou français parvienne à concurrencer un capitaliste chinois qui paie sa force de travail environ 300 euros par mois alors que ses concurrents occidentaux paient dix ou quinze fois ce salaire sans compter les avantages sociaux (régimes d'assurance emploi, assistance médicale, assurance accident du travail, caisse de retraite, etc.) En termes économiques les dépenses gouvernementales dites «sociales» sont des coûts, des dépenses qui se trouvent inclus dans le prix des produits offerts sur le marché. La «mondialisation» et le «libre-échange», éliminant les entraves – les protections tarifaires – entre les pays, ont placé toutes les marchandises, même la marchandise «main-d'œuvre» directement en concurrence avec les marchandises et les coûts de production des pays asiatiques y compris la Chine. L'économiste atterré et indigné devrait comprendre que le fait d'augmenter les charges sociales des entreprises de France, du Canada, des Etats-Unis élève directement le prix des marchandises commercialisées par ces vieux pays impérialistes en déclin qui ne sont plus concurrentiels face à l'impérialisme chinois. (Suivra)

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