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Naissance de l'artiste peintre Mohamed Aksouh
Publié dans La Nouvelle République le 31 - 05 - 2016

Mohamed Aksouh est un artiste peintre non-figuratif qui appartient à la génération des fondateurs de la peinture algérienne moderne, «la génération de 1930».
Aîné de sept enfants, Mohamed Aksouh naît le 1er juin 1934 à Bologhine (Alger), mais grandit dans le quartier populaire du Ruisseau. Sa famille est en partie originaire d'Azazga. Son grand-père paternel était conducteur de tramways et son père exerçait le métier de receveur. Ce dernier décède prématurément en 1956. Aksouh va à l'école de la Corderie. Après le débarquement de 1942, l'établissement est occupé par les armées anglo-américaines et n'ouvre que deux heures, quelques jours par semaine. Plus tard, il va au collège technique également situé au Ruisseau.
A 14 ans, il apprend le métier de forgeron serrurier. Et en 1957, il s'inscrit pour un stage de poterie à la Maison des Jeunes d'Hussein Dey et prend des cours du soir. De 1958 à 1960, il travaille comme cheminot et participe à l'encadrement de chantiers culturels. C'est ainsi qu'il va à Bou Haroun où il dessine les bateaux et les filets des pêcheurs. Très habile des mains, c'est tout naturellement qu'il touche à la sculpture après la poterie, dès l'âge de 24 ans. Si ses premières années sont dominées par la terre, le plâtre et le fer, Aksouh ne s'arrête pas à la matière quasi brute et tourne aussi vers la peinture et devient un artiste complet.
C'est ainsi qu'il participe à l'exposition des «Peintres algériens» pour les Fêtes du 1er novembre à Alger en 1963 aux côtés de dix-huit artistes, dont Baya, Benanteur, Guermaz, Issiakhem, Khadda, Azouaou Mammeri, Mesli, Martinez et Mohamed Racim. Cette exposition est organisée et préfacèe anonymement par Jean Senac. Mais sa première exposition personnelle aura lieu en mai-juin 1964 à la Galerie 54 fondée par Jean Sénac la même année à Alger.
Il y expose 38 travaux. Dans un texte écrit pour cette occasion, le dramaturge Ould Abderrahmane Kaki le décrit ainsi : «Car Aksouh ne raconte rien. Aksouh est un silence comme la mer calme... Et comme beaucoup des enfants de cette terre, il n'est pas l'artiste d'un mécénat quelconque. Ce qui est réconfortant c'est que les véritables artistes et ceux qui traduisent le mieux ce pays sont aussi des travailleurs : Khadda et Benanteur sont typographes, Zerarti maçon et Aksouh forgeron, là est la vraie révolution.
Pas un art parasite ou fonctionnaire, mais un art besoin d'expression, un art besoin de vivre, et non pour en vivre. Ils sont de cette terre comme un arbre peut l'être, ses racines ancrées au plus profond, ayant des branches se nourrissant de ciel. » Aksouh s'installe en 1965 dans la région parisienne et continue à exercer sont art. Et à partir des années 1970, la peinture d'Aksouh s'inscrit dans une «quête de cette lumière de nacre et de perle qui est celle d'Alger, telle qu'il la découvrait de la petite maison de sa mère sur les coteaux de Belcourt», comme l'écrivit Jean de Maisonseul (conservateur du Musée d'Alger à la fin des années 60).
Ses toiles sont, effectivement, une succession de façades, de portes, de volets, décolorés mais baignés de lumière. On croit y déceler les parois blanchies à la chaux d'une casbah algéroise, ou peut être une mosaïque polie par le temps, des galets lustrés par les vagues... En parallèle, il ne quitte pas ses premières amours : la forge, la soudure, le métal.
Il travaille ce dernier grâce à un procédé totalement inédit et tout droit sortis de son imagination. Il dessine et forge ses outils pour graver le métal. A ce niveau, Aksouh allie parfaitement l'art à la forge et poursuit toujours sa quête de lumière, y compris sur ses plaques de métal.
En 1972 et 1974, Aksouh crée deux médailles pour la « Monnaie de Paris ». Il expose régulièrement en Europe, à Alger et au Moyen- Orient. Il est détenteur deux premiers prix de la biennale des artistes orientaux, à Téhéran et à Chârdjah (Emirats arabes unis).
Mohamed Aksouh, fait ainsi partie de la génération 1930 », c'est-à-dire des artistes algériens nés durant cette décennie et considérés comme les fondateurs de la peinture algérienne moderne. Dans les années 1950, ils s'inscrivent hors et contre le courant figuratif et très souvent orientaliste résultant par l'académisme français, décrié comme étant totalement étranger à la sensibilité maghrébine.


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