Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a appelé les pays européens à trouver des réponses plus structurées à la crise des migrants et réfugiés, déplorant la détérioration du conflit en Syrie, dont sont issus la majorité des nouveaux arrivants en Europe. «La seule façon durable de résoudre les déplacements actuels de personnes est d'améliorer la situation des droits de l'homme dans leurs pays d'origine», a déclaré lundi le responsable onusien, à l'ouverture de la 32e session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies à Genève, en Suisse, exhortant le Conseil de sécurité de l'ONU à travailler en ce sens. «Mais en attendant, les pays d'Europe doivent trouver un moyen de résoudre la crise migratoire actuelle de manière systématique et respectueuse des droits des personnes concernées, y compris dans le cadre de l'accord entre l'UE et la Turquie», a-t-il ajouté. Selon les termes de cet accord, signé en mars dernier, les nouveaux migrants arrivés en situation irrégulière en Europe depuis la Turquie et dont la demande d'asile est rejetée (ou ne demandant pas l'asile) sont renvoyés en Turquie. Le Haut-Commissaire a estimé qu'il était entièrement possible de créer des systèmes de gouvernance de la migration fonctionnels, y compris pour un grand nombre de personnes, sur la base d'une détermination «équitable et efficace» des besoins individuels de protection. «Si les gouvernements européens peuvent enlever l'hystérie et la panique de l'équation, et s'ils essaient tous de contribuer à une solution, je suis convaincu qu'ils seront en mesure d'atteindre cet objectif», a-t-il dit.