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En quête d'un espace liaison
Publié dans La Nouvelle République le 08 - 02 - 2018

Les collectionneurs d'objets d'art et d'antiquités dans la wilaya d'Alger aspirent à promouvoir leur activité à la faveur d'un village artistique ou d'un espace «liaison» pour être au contact des différents artisans.
Le nombre de magasins implantés à Alger est «insuffisant» pour contenir toute cette activité, estime Ghenai Mohammed Amine, antiquaire, pour qui la création d'un village artistique est à même d'offrir un espace aux artisans spécialisés en dinanderie, en menuiserie artistique, en argent et autres car «les objets anciens nécessitent des opérations de restauration et de rénovation». En dépit de son importance commerciale et culturelle, cette activité ne semble pas trouver gré aux yeux des Collectivités locales et ne parvient pas encore à constituer une attraction touristique, déclare M. Ghenai précisant que cette situation se traduit par la «dispersion» des artisans qui ne sont affiliés à aucune un organisation reconnue.
Pour sortir de cet «anonymat», de nombreux antiquaires prônent l'organisation d'expositions au niveau des places publiques et sites historiques, à l'instar du «Bation 23» qui a abrité fin 2017 une ce genre de manifestations. Au sujet de ces antiquaires qui possèdent la carte d'artisan, le directeur général de la Chambre de l'artisanat d'Alger, Azzedine Kali, estime que le passage du statut de fabriquant de produits d'artisanat à partir de différentes matières (bois, cuivre, fer et céramique..) à collectionneur d'objet d'art en tant que commerçant à part entière est une «contradiction».
Pour M. Kali, les antiquaires activant au niveau d'Alger peuvent constituer pour l'artisanat un «important débouché» à la condition que le ministère du Tourisme leur trouve «un cadre juridique» permettant leur organisation et leur contrôle par les inspecteurs de l'artisanat de la Direction du Tourisme de la wilaya d'Alger.
A ce propos, M. Kali tient à souligner la différence entre l'antiquaire, collectionneur d'objet d'art et d'antiquité, et le brocanteur, qui achète pour la revente des meubles d'occasion, précisant que ce dernier ne figure pas sur la liste des métiers d'artisanat en Algérie. De son côté, Ayachi Dehar, Inspecteur à la Direction du commerce d'Alger a fait savoir que ces services «contrôlent les vendeurs d'objets d'art en tant que commerçants titulaires de registres de commerce et non autant qu'artisans», et s'assurent de «la conformité» de leurs activités aux conditions d'exercice des activités commerciales en cas de plaintes. Le travail du collectionneur d'objets d'art est lié à d'autres activités artisanales «nécessaires», estime Hmitouche Slimane, artisan à Bab El Oued spécialisé dans la restauration des objets en cuivre.
Patiemment, M. Hmitouche redonne une seconde vie à des objets en cuivre et fabrique parfois des modèles rares ou perdus, à l'instar des poignées de portes, des chandeliers, européens ou orientaux, et des grands plateaux ottomans. Cet autodidacte a pu se constituer un nombre importants antiquités et devenir, à son tour, collectionneur d'objets anciens en cuivre. Néanmoins, l'estimation de l'objet d'art reste tributaire de l'avis de personnes âgées en «l'absence de références» précises ou d'un réseau homologué pouvant être consultés pour «établir la valeur artistique et historique de l'objet», a-t-il admis.
La collection d'anciens objets d'art, mémoire du patrimoine humain
Qualifiant sa collection de «patrimoine humain», dont une lampe à huile datant de 1860, un rabot en bois du 18e siècle et une peau de renard rare d'un mètre vingt, remontant à 1925 d'après son vendeur en France, M. Ghenai souligne l'importance d'identifier les circonstances de fabrication de chaque pièce, son propriétaire et itinéraire, ajoutant qu'il est impossible d'avoir toutes ces informations suite à «l'absence d'un réseau national de collectionneurs». Par ailleurs, Abderrahmane Benredouane, l'un des collectionneurs les plus connus sur Alger, a expliqué la règle du «troc» en vigueur entre collectionneurs, ajoutant que le milieu reste marqué par «la discrétion et la réserve».
Pour lui, la collection d'objets d'art «n'est pas un métier mais un choix artistique» et partant l'objectif «n'est pas purement commercial». Concernant la possibilité d'exploiter cette activité à caractère artistique dans le domaine du tourisme culturel de la ville d'Alger, M. Benradouane soutient que «peu de gens connaissent la valeur de ces objets», regrettant «la rareté» du bon acheteur, c'est à dire celui qui «cherche après l'histoire» de l'objet.


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