Avec le dernier mouvement des cadres gestionnaires, notamment dans le corps des directeurs de l'hydraulique des wilayas à travers le pays, on peut dire que le ministère des ressources en eau a enclenché le système de reprise en mains de la situation de son secteur. D'autres décisions devraient être prises prochainement. Elles vont toutes dans le sens d'une meilleure gestion de l'eau au niveau de la base à l'exemple de l'Algérienne Des Eaux (ADE) en ce qui concerne Annaba. Le ministère a été suivi dans sa démarche par l'union de wilaya UGTA de Annaba que préside Kamel Fritah au titre de Secrétaire Général. En fait, ce dernier n'a pas attendu la fin du procès en appel auprès de la Cour Suprême pour lancer une grande opération de nettoyage dans les rouages de la gestion du syndicat de l'ADE. En charge, avec toutes les sections de l'unité, un illettré coordonnateur UGTA promu cadre supérieur grâce à ses accointances avec le directeur d'unité, a été mis hors d'état de nuire. Le secrétaire général de l'UGTA wilaya a décidé de mettre fin à ses activités de coordonnateur. Du fait de leur impact direct en termes d'alimentation en eau potable sur le quotidien des habitants, les activités de cette entreprise sont très sensibles. D'où le suivi quotidien que leur accorde les plus hautes autorités du pays. Cela a été le cas ce dernier 22 mars coïncidant avec la célébration de la journée mondiale de l'eau. Alors que partout ailleurs, tout est fait pour préserver la moindre goutte avec en arrière fond de croissance économique et de sauvegarde de l'environnement dans notre pays, chaque jour est synonyme d'importantes pertes. Elles sont générées par l'incompétence. Cet aspect et bien d'autres comme la rupture continue, de l'alimentation de l'eau potable des habitants durant plusieurs jours ont été abordés lors de leur dernière réunion, des membres de l'Assemblée Populaire Communale l'ont souligné. Ils ont exprimé leur mécontentement quant à la mauvaise gestion de la distribution de l'eau et sa gestion par l'ADE et les conséquences qui en résultent sur la santé humaine et sur l'environnement. Cette situation qui dure depuis 2016, intervient quelques jours avant le passage à la barre des 22 accusés de la Cour d'Appel d'Annaba. Ils sont cités dans l'affaire du détournement de plus de 140 millions DA. Les condamnations et amendes prononcées en première et en deuxième instance, devraient être revues après appel auprès de la cour suprême. C'est dire toute l'opportunité de la démarche du SG de l'Union de wilaya UGTA de lancer l'opération nettoyage de ses structures sous l'autorité de la centrale syndicale. L'on cite le président du comité de participation qui dans sa lettre de démission a trop ou peu dit sur les motifs de sa démarche avant de revenir sur sa décision. Il y a également la décision de mise à l'écart de ceux et celles dont les membres avaient boycotté la célébration du 24 février. Le nettoyage en question concernera aussi les syndicalistes qui d'une manière ou d'une autre ont apporté leur contribution à la promotion, le recrutement ou la mutation dans des entreprises ou institutions publiques de cadres et agents sur intervention de BahaEddine Tliba. C'est le cas de la directrice des ressources humaines du Centre Hospitalier Universitaire de Annaba, très proche du sieur, elle a déjà été appelée à d'autres fonctions. Il y a ceux que Tliba a imposés à des postes de responsabilité qu'ils ne sont pas en mesure d'assumer. Et ce n'est pas fini avec les décisions qui devraient être transmises à qui de droit après enquête pour éviter toute forme d'injustice. C'est justement ce que veut éviter le ministère des ressources en eau. Estimant qu'il s'agit d'un problème syndico syndical, l'on n'a pas réagi à la dissolution de la coordination syndicale et des sections UGTA de Annaba essaimées un peu partout à travers le territoire de la wilaya, Ce qui ne sera pas le cas en ce qui concerne les 22 cadres et agents dont un directeur commercial, un chef de département, un chef de centre, un chef de service, deux caissières et deux techniciens qui comparaîtront pour la 3ème fois à la barre des accusés. Il leur est reproché le détournement de la caisse de la Ménadia (Annaba) de 140 millions DA.