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Thenia des Beni Aïcha ou Menerville, une riche histoire
Boumerdès
Publié dans La Nouvelle République le 06 - 07 - 2022

Thenia était autrefois surnommée Menerville durant la colonisation, elle possède une grande histoire puisque, dans le temps, la région de Thenia des Beni Aïcha a été dominée par Juba II (Galius Lulius) qui est un roi berbère de la Maurétanie qui couvrait tout le nord de l'Actuelle Algérie en faisant partie de l'Empire romain, c'était le fils de Juba 1er qui est né vers l'an 52 avant Jésus Christ, à Zama. Il a régné durant 48 ans sous la tutelle romaine à partir de la capitale Caeserea (actuel le Cherchell-Thenia ou l'ex-Menerville) faisait partie du territoire de la Haute Kabylie, c'était la porte d'entrée du territoire Kabyle, le colonisateur voulait pacifier cette région de 1837 à 1857, la ville de Thenia s'appelait Tizi-Naïth Aïcha, ce qui signifie en berbère «le col des enfants d'Aïcha», lors de la conquête de l'Algérie par la France de 1830 à 1857, les tribus des Beni Aïcha avaient entretenu des rapports de courtoisie avec le gouverneur français à Alger, distante de 53 kilomètres.
Pour ceux qui ne le savent pas, historiquement, Alger qui s'appelait Icosium durant la période romaine a été détruite par le prince berbère Firmus, lors de la révolte en l'an 372 après Jésus Christ contre la colonisation romaine. Après cette destruction, la ville d'Alger (Icosium) reviendra, en l'an 374, sous l'autorité des Berbères, Firmus était devenu le chef de la tribu Maure des Jubaline autour de l'actuelle Thenia des Beni Aïcha, devenue durant la colonisation française Menerville. Après l'assassinat de Zammac, frère de Firmus, ce dernier se révolte contre le comte d'Afrique Romanus qui ne lui permet pas de se justifier devant l'empereur Valentinien. Craignant une arrestation et une exécution sommaire, Firmus prend le titre d'Auguste et soulève toute la Maurétanie Césarienne, mais auparavant, la région de Tizi-Naith Aïcha avait une longue histoire, car le roi Aguellid (Nubel) de la tribu jubalienne en avait fait de Thenia la capitale (Soumàa), vers le IVe siècle de notre ère, au début de l'an 300. Le fils ainé de Nubel qui s'appelait Firmus succèdera à son père, le roi Agellid Nubel régnait à partir de sa citadelle (Soumaâ) de Thenia sur le territoire de l'Ouest (Alger Icosium), Tipaza, Cherchell, jusqu'à Tenès. Les enfants de Nubel portaient, soit des prénoms berbères tels que Sammac, Mazuca, Mascicel, soit romains comme Firmus. C'est vers 372 que Firmus se révolta contre les romains et souleva toute la Kabylie occidentale. Firmus s'empara ainsi de deux villes très importantes, Cesarée (Cherchell) et Iccosium (Alger), il dirigea ses conquêtes depuis sa soumaa de Theniate Beni aicha qui était Thenia. Après ces quelques succès, Firmus fut forcé de se donner la mort après avoir été défait par Théodorse, l'ancien, grâce à l'aide que lui apporta Gildon. Avant cette période, il y avait des chefs puissants en Kabylie, c'est ainsi que la famille royale de Nubel avait bâti une citadelle sur le site actuel de Thenia et qui était encore intact à l'arrivée des Français, le 18 mai 1837 au soir, le fort berbère de Soumaa a été détruit parce ce que les colons européens de Thenia avaient vu dans ses murailles une carrière facilement exploitable pour la construction des immeubles et monuments publics de l'ancienne Menerville (Thenia), elle était et demeure toujours la porte d'entrée de la Grande Kabylie, c'est une région peuplée par des kabyles depuis le paléolithiques, elle a vu une tribu arabe hillalienne de Khachine Ibn Zaid, Ibn Aissa, Ibn Zoughba, Ibn Ali Rabia, Ibn Nahik Ibn Hillals, venir se greffer en 1050 à l'ouest du col des Béni Aïcha dans la plaine des Khachnas. Aujourd'hui, la ville a tellement changé qu'on ne peut même pas reconnaitre que la cité des Béni Aïcha qui autrefois historiquement était grouillante et sans cesse en mouvement est devenue une ville morte, tout le monde reconnait et découvrent que la cité de l'ex-Menerville a vécu une très grande mutation et qu'elle ne ressemble plus à ce qu'elle était, il y a plusieurs années, bien avant cette explosion auquel est venu s'ajouter le séisme du 21 mai 2003 et qui a tout rasé, des bâtisses tombées comme des châteaux de cartes, des vies humaines ont été touchées et tout ces changements témoignent du malaise qu'a subi cette ville, l'ancienne ville des ménervillois n'est plus, ce qui reste, c'est l'histoire et la rénovation urbaine architecturale, une chose est sûre : la population Menervilloise est très soudée, c'est des familles de couches pauvres, modestes et fiers qui jouissent du fruit de leur labeur, elles ont subsisté grâce à l'esprit de solidarité qui caractérisait les relations entre eux en ces temps durs, où la générosité et la solidarité n'étaient pas de vains mots. Cette ville peut se vanter d'avoir enfanté un grand chercheur qui actuellement travaille à la NASA en Amérique. Les autorités locales ne doivent pas se relâcher en faveur des lieux emblématiques qui méritent une attention très particulière, alors qu'ils sont chargés d'histoire. Thenia est une ville dans tous ses états, rien ne va plus dans cette charmante agglomération reconnue par son hôpital CHU et par ses fontaines, un patrimoine commun et multifonctionnel, car une grande partie de son histoire est conditionnée par ses ressources hydriques, cette denrée précieuse qui fait l'objet de convoitises par les divers conquérants et colonisateurs de l'Afrique du Nord, à commencer par les romains, les Turcs puis celle de la colonisation française jusqu'à l'indépendance totale de l'Algérie.
La ville de Thenia a été baptisée par les habitants de la région «Municipalité des eaux », la ville de Thenia est réputée par ses fontaines, les gens viennent de partout prendre de cette eau douce qui, parait-il, offre des vertus pour la guérison des calculs des reins, c'est le moins que l'on puisse dire car Thenia est la terre des fontaines, malgré son existence entre deux montagnes, la géologie a permis la formation des sources, les habitants de la région ont la responsabilité et le devoir intergénérationnel de les aménager, de les réhabiliter et de les préserver comme étant un bien commun éco-fragile. Quasiment tous les quartiers ont au moins une à deux sources, les plus connues sont celles qui se trouvent à proximité de l'hôpital et il se trouve que des gens de partout des régions et wilayas avoisinantes, que ce soit de Bordj-Menaïel, de Boudouaou, d'Alger, de Bouira, de Beni Amrane, des Issers, et autres villes viennent faire la queue pour se ravitailler de cette eau précieuse.Thenia est la localité des Benhamadache, des Boushaki, des Boutiche, des Bourenane, des Ifri, des Bourahla, des Azzoug, des Alouanes, des Mechkarini, des Kourougli, des familles qui vivent depuis des générations dans cette localité qui autrefois était et la demeure, le passage obligé vers Constantine, vers Alger, vers la Kabylie, c'est aussi le transit de la gare ferroviaire qui conduit vers les grandes villes d'Algérie. Aussi, il faut «rendre à César» ce qui appartient à cette noble et historique ville de Thenia, elle possédait un grand hôpital, si ce n'est le deuxième après celui de Mustapha Pacha, il a connu beaucoup de missions par de grands et éminents médecins venus d'outre-mer, tels que les Cubains et les Coréens, l'hôpital englobe beaucoup de service hospitaliers mais dispose d'un centre pour les malades mentaux où exerçait l'éminent psychiatre Halalchi .


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