L'artiste est un «vecteur de fraternité» et le «reflet» de sa société, a estimé lundi à Tizi-Ouzou le chanteur algérien d'expression kabyle, Rabah Asma, lors d'un hommage qui lui a été rendu à l'ouverture d'un Festival de la chanson amazighe. L'artiste, a-t-il soutenu, «ne peut être en retrait de sa société. Il en constitue le reflet et est un vecteur de fraternité et d'éveil de conscience, particulièrement dans le contexte actuel où toutes les portes doivent être fermées au nez des ennemis de notre pays». Rabah Asma qui a été honoré pour les 40 ans de sa carrière, s'est dit «satisfait» de son parcours artistique qui, dira-t-il, «lui a permis de s'exprimer et de porter haut l'identité algérienne dans sa pluralité». Une douzaine de groupes musicaux, venus de 10 wilayas du pays (Khenchela, Tougourt, Sétif, Oran, Ghardaia, Boumerdès, Bordj Bou-Arréridj, Béjaïa et Tizi-Ouzou) prennent part à cette 11è édition de la chanson amazighe. Les 12 challengers en lice se disputeront les trois premiers places de ce concours qui s'étale sur deux journées Le choix de Rabah Asma est dicté, selon les organisateurs, par «une volonté de rendre hommage à son parcours artistique et sa contribution à la promotion de la chanson amazighe à travers l'ensemble de ses créations». Auteur de plus de 200 titres dont plusieurs à succès «Ayadhou», «Ines Inès» et «Igoudhar», Rabah Asma, qui a été la révélation des années 1990 notamment, s'est vite fait une place parmi les ténors de la chanson kabyle. L'ouverture de la manifestation, abritée par la maison de la culture Mouloud-Mammeri, a été suivie par la projection d'un film documentaire sur le parcours du festival, depuis sa création en 2003. Plusieurs artistes, à l'instar de Farid Ali, Sofiane, Malika Domrane, Arezki Rawes, Meksa, Ouazib Mohand Ameziane et Brahim Izri, ont été déjà honorés lors des précédentes éditions de cette manifestation.
