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Les conditions de l'opérationnalité de l'ouverture du capital des banques et des entreprises publiques
Economie
Publié dans La Nouvelle République le 21 - 11 - 2023

République a annoncé le lancement de l'opération avant l'année en cours ou au début 2024 pour deux ou trois banques publiques à hauteur de 30% de
l'ouverture du capital et
appelé à la création de banques privées, lors de la rencontre avec les opérateurs économiques,
à l'occasion de la clôture des journées sur l'entrepreneuriat et ce, afin d'alléger les entités financières publiques dans le financement des projets d'investissement, le financement du secteur économique privé dépendant selon lui
toujours des fonds des banques publiques
à hauteur de 85% .
Les répartitions de compétences devront être précisées où il est nécessaire de déterminer qui a le pouvoir de demander l'engagement d'une opération de privatisation, de préparer la transaction, d'organiser la sélection de l'acquéreur, d'autoriser la conclusion de l'opération, de signer les accords pertinents et, enfin, de s'assurer de leur bonne exécution. Neuvièmement analyser lucidement les impacts de l'Accord d'Association de libre échange l'Europe, toujours en négociations pour un partenariat gagnant-gagnant, qui a des incidences économiques sur les institutions et les entreprises publiques et privées qui doivent répondre en termes de coûts et qualité à la concurrence internationale.
3.-Qu'en est-il de la privatisation partielle via la bourse d'Alger doit répondre à cinq conditions devant éviter d'avoir un stade sans joueurs.
Premièrement, Il ne peut y avoir de bourse fiable sans un système productif performant concurrentiel, loin de tout monopole qu'il soit public ou privé, évitant les instabilités juridiques renvoyant à un Etat de droit. Nos responsables sont-ils conscients qu'existe un marché mondial de la privatisation, où la concurrence est vivace et où le facteur déterminant est la demande avec la prise en compte du goodwill (demande potentielle) et pas seulement l'offre, et qu'il faut éviter que certains prédateurs ne soient intéressés que par les actifs immobiliers et non pas par l'outil de production.
Deuxièmement, une bourse doit se fonder sur un système bancaire rénové. Or, le système financier algérien depuis des décennies est le lieu par excellence de la distribution de la rente des hydrocarbures, et un enjeu énorme de pouvoir.
En effet, malgré le nombre d'opérateurs privés, nous avons une économie de nature publique avec une gestion administrée, la totalité des activités, quelles que soient leur nature, se nourrissant de flux budgétaires, de la capacité réelle du trésor. On peut considérer que les banques en Algérie opèrent non plus à partir d'une épargne puisée sur le marché, mais par les avances récurrentes (tirage : réescompte) auprès de la banque d'Algérie, les entreprises publiques en déficit structurel étant refinancées par le trésor public sous forme d'assainissement – et pas seulement pour la période récente, il faut compter aussi les coûts de la restructuration entre 1980/1990. Cette transformation n'est pas dans le champ de l'entreprise mais se déplace dans le champ institutionnel (répartition de la rente des hydrocarbures) et dans cette relation, le système financier algérien reste passif. Plus de 90 % de ces entreprises sont revenues à la case départ, montrant que ce n'est pas une question de capital argent, la richesse réelle supposant la transformation du stock de monnaie en stock de capital – et là est toute la problématique de développement.
Troisièmement, il ne peut y avoir de bourse sans la résolution des titres de propriété qui doivent circuler librement, segmentés en actions ou obligations renvoyant d'ailleurs à l'urgence de l'intégration de la sphère informelle par la délivrance de titres de propriété, comme il ne peut y avoir de bourse des valeurs fiables sans des comptabilités claires et transparentes calquées sur les normes internationales, par la généralisation des audits et de le comptabilité analytique afin de déterminer clairement les centres de coûts pour les actionnaires. Cela pose la problématique de la refonte du système comptable et de l'adaptation du système socio-éducatif, l'ingénierie financière étant presque inexistante dans le pays, malgré de nombreuses compétences, le poste services sorties de devises au sein de la balance des paiements ayant été de 10/11 milliards de dollars par an entre 2010/2019 et ramenée à 6/7 milliards de dollars, qui s'ajoutent aux sorties de devises des biens d'importations.
Quatrièmement, des comptes transparents en temps réel reposant sur des comptabilités analytiques et non des comptes consolidés via les comptes les comptes de transfert qui voiler l'efficacité réelle. À titre d'exemple, Sonatrach a besoin d'un nouveau management stratégique à l'instar de la majorité des entreprises algériennes, avec les comptes clairs afin de déterminer les coûts par sections.
Cinquièmement, pour attirer les opérateurs tant nationaux qu'internationaux, s'impose la stabilité monétaire et juridique, ainsi que la résolution des dettes et créances douteuses. Or, les banques publiques croulent sous le poids de créances douteuses et la majorité des entreprises publiques sont en déficit structurel, surtout pour la partie libellée en devises supposant des mécanismes transparents en cas de fluctuation du taux de change.
La dépréciation simultanée du dinar par rapport au dollar et l'euro, principales monnaies d'échange, ne répond pas aux valeurs en bourse où la cotation est inversement proportionnelle, ayant pour but essentiel de combler artificiellement le déficit budgétaire, assimilable à un impôt indirect. Avec cette instabilité tant juridique que monétaire de la cotation du dinar avec un écart d'environ 45/50% par rapport au cours sur le marché parallèle, et la non maîtrise de l'inflation, il est illusoire tant d'attirer l'épargne de l'émigration via les banques que l'on veut installer que de capter le capital argent de la sphère informelle. Comment voulez-vous qu'un opérateur se présente en bourse sachant que la valeur du dinar va chuter d'au moins 50 %, sinon plus, dans deux à trois années, dépréciant ses actifs va t-il investir à moyen et terme, préférant se réfugier dans des actions spéculatives ?
En conclusion, force est de constater qu'il reste beaucoup à faire pour que certains responsables algériens s'adaptent aux arcanes de la nouvelle économie, aucun pays à travers l'histoire ne s'étant développé grâce uniquement aux matières premières mais par la bonne gouvernance, la réforme des institutions et la valorisation du savoir. Le compromis des années 2024/2030 devront concilier l'impératif de productivité et la cohérence sociale, les principes d'une société ouverte et le devoir de solidarité, en un mot l'efficacité et l'équité, les politiques parleront de justice sociale qui ne saurait signifier égalitarisme vision populiste suicidaire
En bref la réussite du processus de développement implique la refonte du système politique et socio-économique. La tolérance par la confrontation d'idées contradictoires productives, loin de tout dénigrement, est la seule voie pour dépasser l'entropie actuelle. Le plus ignorant est celui qui prétend tout savoir et méditons les propos pleins de sagesse du grand philosophe Voltaire «Monsieur je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai de toutes mes forces pour que vous puissiez toujours le dire.
Abderrahmane Mebtoul
Pr des Universités
Expert international
(Suite et fin)


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