L'étude intitulée « La démocratie participative au niveau local : opportunités et défis'', réalisée durant le premier semestre de cette année par le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, donne des chiffres intéressants qui montrent que la société est prête pour la démocratie participative. En effet, 67% des participants à l'étude, âgés de 18 à 45 ans, ont un intérêt accru pour l'action participative ; 64% des personnes interrogées estiment que la performance des Assemblées populaires communales (APC) est étroitement liée à l'implication des citoyens et 60% d'entre elles considèrent que la participation des citoyens contribue à améliorer l'efficacité de la gestion des services publics. Que faut-il de plus pour s'y mettre ? Pour l'heure, la gestion locale laisse peu de place à la participation de la population. Le modèle de gestion locale que les pouvoirs publics veulent promouvoir est axé sur la décentralisation, l'équité en matière de développement, la promotion des services publics et l'amélioration des conditions de vie des citoyens. C'était le projet des dirigeants du pays quand ils ont lancé, en 1966, les Assemblées populaires communales et les Assemblée populaires de wilayas. Les faits prouvent que les APC ont fait un grand pas et ont connu une transformation radicale, que l'on peut constater dans leur modernisation et les facilités administratives offertes aux citoyens. Les APC/APW sont appelées à mettre le développement au centre des activités de la commune et de la wilaya. Depuis 1967, les APC ont connu trois étapes, celle des premiers pas du développement local, jusqu'en 1990. Puis, entre 1990-1997, période des délégations exécutives communales (DEC), marquée par les attaques terroristes (assassinats de présidents et de membres de DEC ; destruction des biens de la communes, sièges de mairies, école, véhicules..), mais aussi par la continuité du service public assuré par les communes grâce au courage des membres des DEC et des agents des administrations locales. La troisième étape s'est ouverte en 2000 et se poursuit à nos jours, avec le nouveau rôle dévolu à la commune qui devient un acteur moderne du développement de la société algérienne. En juillet 2024, en présidant une rencontre avec les acteurs de la société civile dans le cadre de sa visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Tizi Ouzou, le Président Tebboune avait déclaré qu'«après plus de 60 ans d'indépendance, il est temps de mettre en place une organisation adaptée pour l'avenir du pays», rappelant que le redécoupage administratif et la révision des codes communal et de wilaya représentaient « une priorité absolue » pour ancrer la démocratie au niveau local.