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Bouteflika à Batna et Béchar : «Je ne suis pas un prophète»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 18 - 03 - 2009

De Zeroual à Batna, au Cheikh Touhami à Béchar, le candidat Bouteflika s'adressera à ses électeurs en s'appuyant à chaque escale sur ce qui pourrait leur être des repères importants.
Jeudi 19 mars. Aéroport Mustapha Benboulaïd de Batna. Le candidat a choisi la capitale des Aurès pour son premier meeting électoral. «Nous voulons une campagne forte et sereine, elle commence par les rapports entre nous. On est à Batna, on est le 19 mars, vous avez trouvé la liaison,» a dit Abdesselem Bouchaoureb, son directeur de la communication, aux nombreux journalistes nationaux et étrangers accrédités.
Nous traversons Batna en direction de la salle omnisport du complexe du 1er novembre à Hay Bouzourane. «La salle est à une centaine de mètres de la maison de Liamine Zeroual, » nous dit un natif de la région. Au centre ville l'attendait une population dense, emblème national, pancartes et portrait à la main. Gaïta, zorna, chansons chaouies, musique Raï. « Nous sommes de l'Union générale des étudiants libres (UGEL), » nous disent des jeunes devant la salle. «Bouteflika est notre président et nous voulons qu'il le reste, » disent-ils presque en choeur. L'Union nationale des étudiants algériens (UNEA) est elle aussi présente. «Bouteflika comparé aux autres candidats, le choix est facile à faire, » nous dit un de ses animateurs.
11h 50. Le candidat fait son entrée sous l'euphorie de l'assistance. « (...), Nous avons tourné et nous sommes revenu à Batna,» lancera-t-il. « La dernière fois que j'étais venu à Batna, j'ai failli en sortir martyr, » ajoute-t-il en faisait allusion à l'attentat auquel il avait échappé. Il saluera «l'héroïsme, le courage, le patriotisme de Batna El Aures» et rappellera la symbolique du 19 mars, jour de la fête de la victoire. «Nous célébrons le jour de la victoire dans la ville de Mustapha Benboulaïd. Je sais que je suis dans ma famille et chez mes proches, » dit-il. Il rendra hommage à « tous les compagnons de la guerre de libération » et «à Liamine Zeroual, il est resté debout dans les moments durs.» Le fils le lui rend en tout cas bien. Karim Zeroual, était en effet, assis aux premiers rangs. Très peu bavard, le fils de l'ex-président avait juste dit aux journalistes qui l'ont approché que «je soutiens Bouteflika, c'est un choix personnel.» Il applaudira fortement le président candidat. Il se mettre parfois debout main dans la main avec Chérif Abbas, le ministre des Moudjahidine et Khoudri, le ministre chargé des relations avec le parlement. A leurs côtés, sont assis aussi les membres de la famille Benboulaïd. « Prends soin d'eux, » dira Bouteflika à Chérif Abbas.
De Zeroual au cheikh Touhami
Continuité et réconciliation nationale sont les maîtres mots de son intervention. «Nous resterons fidèles à la charte pour la paix et la réconciliation nationale (...), l'Algérie est bien plus forte pour être partagée entre islamistes et laïcs (...),» souligne-t-il. « Dix ans ensemble, c'est suffisant pour faire votre choix,» suggère-t-il. Réalisations, paiement de la dette, prise en charge des jeunes à qui il promet la création de trois millions d'emplois sur les cinq ans à venir, il rappelle les grands « agrégats » de son bilan. « Les salaires ! » crie une voix dans la salle. «Donnez-nous de l'emploi, c'est tout ! » renchérit une autre. Une intervention de pas plus de 20 minutes. La salle est trop en effervescence. « Je suis le serviteur des Chaouias, j'ai de la chance parce que vous me soutenez, » martèlera-t-il. «Je le soutiens parce que c'est le meilleur, il a des chantiers à terminer, c'est un bon gérant, alors pourquoi changer? » s'exclamera devant nous Nabila, la fille du chahid Benboulaïd.
Vendredi. 8h45. Aéroport Boudghène Benali Lotfi de Bechar. Temps printanier. Il y avait foule au centre ville en attente du candidat qui parcourra à pied la grande artère. Le cortège s'ébranlera plus tard vers la maison de la culture où une kheïma a été montée pour le recevoir et où élus et surtout notables des zaouïas l'attendaient. Il est accueilli par un «bienvenue au candidat libre et indépendant, leader de la paix et de la réconciliation» soutenu plus loin par une forte promesse de vote en sa faveur le 9 avril prochain. « Je vois des visages d'Adrar, de Timimoun et d'autres régions limitrophes de Béchar. Vous me connaissez depuis 99, plusieurs d'entre vous ont insisté pour que je prenne les commandes du pays. Vous avez vu dans quel état d'insécurité était le pays ? (...). Vous avez insisté pour que je me présente pour un troisième mandat, je ne suis pas un prophète, tout seul je ne pourrais rien faire, il faut que nous avancions main dans la main,» explique-t-il. Il notera «je suis indépendant des partis mais naturellement j'ai bu du lait du FLN. J'ai aussi travaillé avec les cadres du tadjamoû quand j'étais aux affaires étrangères.» Ceci pour ne pas faire de jaloux en ces temps de grandes compétitions autour d'une candidature. «Avant que les slogans de l'islamisme ne soient brandis, je suis connu pour être un fils de zaouïa, » affirme-t-il. «Cheikh Touhami, s'il n'y a personne qui témoigne, toi, tu témoignes, » lancera-il à l'attention de ce grand soufi. Au titre de la réconciliation, il dira «c'est une politique que vous avez choisie, je n'ai fait que l'appliquer (...), il y a une loi mais si le peuple refuse, on change.» En précisant «on ne se mêle de personne et on ne veut que personne ne se mêle de nous.» Rejet donc de l'ingérence étrangère. « Ecoutez les candidats, voyez celui qui vous convient le plus, votez ! » dit-il à l'assistance. « Soyez rassuré, c'est vous notre président, » lui rétorque cheikh Touhami. « Merci Touhami, je sais que tu ne peux pas être contre moi, tu n'as pas d'autres solutions que moi, » lui dira-t-il.


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