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La Solitude d'Essebsi et les soldats syriens en… Algérie
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 05 - 07 - 2011

Une déclaration entendue au matin : «Personne, aucun dirigeant arabe ne nous a félicités pour notre révolution». C'est le président tunisien par intérim qui parle au journal El Qods El Arabi. Son bilan de la «fraternité arabe» est amer : aucun crédit, pas d'aide en argent, pas même des félicitations. «Les frères nous évitent comme si nous allions les contaminer» dira-t-il, expliquant que la Révolution tunisienne n'était pas destinée à l'exportation pourtant. Benali ? Il l'a vainement demandé aux Saoudiens qui ne répondent jamais, pas même aux messages de félicitations protocolaires, selon Essebsi. Bien sûr la bande des 40 voleurs ne pardonne pas à ce peuple d'avoir sonné la mort d'une époque et la fin de leurs féodalités. Il fallait cependant rapporter cette phrase et la souligner : elle sert de contrepoids à ce genre de salade que l'on nous sert ici et ailleurs du genre «nous soutenons le peuple tunisien dans ses choix». C'est faux et c'est un mensonge : la Tunisie nouvelle dérange et le payera longtemps. L'animosité des «frères» sera terrible et de longue haleine. Essebsi est seul, autant que les Tunisiens, autant que les autres peuples «arabes». Au Maroc, la menace du «printemps» a été étouffée par un attentat terroriste opportun et un référendum au taux risible, sous les applaudissements des protecteurs qui ne veulent pas «perdre» ce pays. En Algérie, on ne dit rien, on invite Bouteflika au G8 tant que le gaz et l'argent coulent. En Arabie Saoudite ou le Bahreïn, on peut tuer sans se faire accuser. En Syrie, on peut massacrer et se faire filmer pendant le massacre sans déranger. C'est vous dire que le printemps arabe est en train d'être récupéré, «corrigé», soumis au politiquement correct, réduit et manipulé selon les besoins des puissances et des quarante voleurs. De nouvelles techniques sont mises à jour genre le «oui massif» en faveur de Mohammed 6. Des conseils sont murmurés aux oreilles des chefferies indigènes. On est seuls donc, comme les Tunisiens d'Essebsi, sans amis ni argent. Personne ne veut notre liberté, personne ne trouve son intérêt dans notre démocratie, personne ne nous aide et il y a des gens à nous qui sont contre nous. Nous sommes seuls, ici, en Syrie, avec Essebsi ou dans son pays et au Maroc et ailleurs en Arabie Saoudite où le Roi a traité son peuple comme une chamelle affamée. L'histoire tue mais elle retient : dans quelques années, elle répétera partout, comme une vieille bavarde, qu'aucun Président ou Roi arabe n'a eu la décence, l'humanité ou la politesse, de prononcer un mot sur les tueries de Bachar par exemple. Personne de ces rats souverains n'a eu le courage d'avoir un peu de sens de la morale ou de la compassion pour les morts de leurs peuples ou des peuples voisins.
C'est vous dire qu'on est seuls, comme la Tunisie et Essebsi ou les Syriens. Chacun dans la main de l'autre. Au contraire d'eux, solidaires, complices et attentifs à leurs survies mutuelles. Ils vont s'aider, s'épauler et s'allier contre nous et pendant longtemps : visites des monarchies entres elles, bouclier de la péninsule pour sauver les Al Khalifa du Bahreïn…etc. Un ami fera remarquer au chroniqueur que lors de la dernière cérémonie à Cherchell à l'Académie Interarmes, en présence de Bouteflika, l'ENTV a eu l'idée amusante de filmer brièvement la sortie d'une promotion de soldats… syriens formés chez nous. C'est bien sûr un hasard et le contrat remonte peut-être à avant les massacres de Bachar, mais cela n'enlève rien au sens accidentel de cette petite histoire au sein de la Grande histoire.
Essebsi est seul, Bachar ne l'est pas. Pour le moment.


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