L'Assemblée populaire de la wilaya a tenu, mardi et mercredi, sa session ordinaire hivernale. L'ordre du jour comportait quatre points : l'examen du bilan de la wilaya de l'exercice 2019 ainsi que deux dossiers relatifs à la gestion de l'eau et la santé. Le quatrième point se rapporte à la concrétisation des recommandations faites par les élus. La première journée a été consacrée uniquement à l'examen des activités de la wilaya de l'année 2019. Après la lecture du bilan par Mme la secrétaire générale de la wilaya et lors des débats, plusieurs élus ont pris la parole. Ils ont dénoncé le retard et la qualité des travaux enregistrés au niveau de certains secteurs ainsi que les promesses faites par des responsables mais non tenues. Cet important retard pèse lourdement sur la population. Pour les routes, ils ont porté à la connaissance des responsables concernés les réalisations partielles en citant des exemples. Un élu a demandé la programmation de tranches afin de les achever. Deux autres points ont été évoqués par six élus. La dégradation des routes et l'amélioration urbaine. Une élue a longuement insisté sur l'autoroute Ténès-Tissemsilt, scindée en deux tranches (Ténès-Oued Sly et Oued Sly-Tissemsilt). La première a été scindée de nouveau en deux tranches : port de Ténès-Bouzghaïa et Bouzghaïa-Oued Sly (zone industrielle). «La tranche Oued Sly-Bouzghaïa a dépassé largement le délai de réalisation annoncé; quant à la 2e tranche Bouzghaïa-Ténès, nous ne disposons d'aucune information. L'ancien wali m'a fait des promesses mais la réalisation tarde. Il en est de même de l'évitement Sidi Akkacha-Ténès. Les citoyens empruntant cette route vivent un véritable calvaire surtout durant la saison estivale. Le responsable est dans l'obligation de concrétiser des résultats sur le terrain pour l'amélioration sensible des conditions de vie des citoyens ». Pour le secteur des transports, des élus se sont interrogés sur les projets du tramway, la ligne ferroviaire Chlef-Ténès et les onze gares routières. Pour le secteur du logement, deux élus ont cité les retards accusés pour l'achèvement des 460 logements promotionnels aidés (LPA) à Boukader, les logements AADL à El Hassania dans la commune de Chlef. Des retards importants, dépassant dans certains cas dix ans, ont été cités pour le secteur de la santé, à l'image du centre anticancer (CAC) de Chlef, l'hôpital de Aïn Merane et l'école paramédicale qui devrait être érigée en institut de santé, etc. Cette dernière est située à Haï Bensouna dans la commune de Chlef mais n'a pas encore ouvert ses portes bien que des promesses aient été faites. Une élue s'est interrogée sur le démarrage des travaux de l'hôpital mère-enfant à Chlef. Des élus ont demandé des explications claires sur l'investissement touristique. Un élu a déclaré : «Des montants colossaux ont été accordés pour le développement touristique, mais tout le long de la côte chélifienne, nous ne constatons aucune réalisation ». Deux élues ont parlé des lignes électriques survolant des établissements scolaires, constituant ainsi un danger réel et permanent pour les élèves et les enseignants. L'une d'elles dira : «Nous voulons que les responsabilités soient déterminées. Celui qui est responsable de cette situation doit payer les frais de déplacement». Un élu a soulevé un autre problème : «Certains citoyens possédant des actes ont été dépossédés de leurs parcelles de terrain. Elles ont été notifiées pour d'autres et le cadastre leur demande de s'adresser à la justice qui doit trancher. Au lieu de résoudre le problème, ils n'ont fait que l'amplifier. Les cas sont nombreux ». Le wali, dans une brève allocution, a reconnu que les problèmes posés par les élus du peuple sont légitimes. Un travail associant toutes les énergies est nécessaire pour éliminer les entraves afin de permettre le développement de cette wilaya. «Je veillerai d'une manière quotidienne et permanente pour la réalisation des projets et aussi rattraper le retard considérable».
