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Tiaret: Un Ramadhan sans goût ni saveur
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 10 - 05 - 2020

En ce jeudi matin, 14ème jour de Ramadhan, il est à peine 11 heures et le soleil tape déjà sur toute la ville. C'est que le mercure s'est soudainement affolé pour frôler les 40° Celsius depuis plusieurs jours déjà.
Que ce soit au nord, à l'ouest ou à l'est, le mercure s'affole pour flirter avec des valeurs inégalées à pareille époque de l'année. Et toute l'Algérie risque de «chauffer» jusqu'après les fêtes de l'Aïd. Déjà durement affectés par les conditions du confinement et un Ramadhan plus qu'insipide avec de longues et ennuyeuses soirées cloîtrés entre quatre murs, « jamais de mémoire de Tiarétien on a passé un mois de carême aussi difficile », confie Khaled, rencontré près du marché couvert au centre-ville. « On a perdu le goût du Ramadhan et même tous les goûts à cause de cette ‘mossiba' de coronavirus qui nous est tombée sur la tête », renchérit son ami Noureddine, le visage couvert par une bavette. « Cette année, franchement, le mois de Ramadhan est trop dur à supporter, allez-y savoir si c'est une abstinence imposée par la religion musulmane ou une simple grève de la faim que nous observons, tellement le fossé est trop grand entre le sens spirituel du jeûne et le comportement suicidaire des gens au quotidien en pleine crise sanitaire», décoche à la cantonade Ammi Larbi, un octogénaire qui a passé les huit premiers jours du mois saint à l'hôpital pour hypoglycémie aggravée.
A part le thermomètre qui a grippé sans crier gare et la peur au ventre à cause du Covid-19, il faut dire que l'ambiance penche plutôt vers la satisfaction du Tiarétien en raison de la « sagesse » dont a fait preuve la mercuriale cette année. En effet, dans tous les marchés de la ville, les prix sont abordables, excepté peut-être les viandes rouges, jusqu'à 1400 dinars le kg pour le bovin, ou encore les dattes, proposées à 800 dinars pour la qualité de premier choix. Il est midi passé et la ville traîne le pas encore. Seuls quelques rares téméraires, flanqués de paniers et autres sacs en plastique, glissent d'ombre en ombre à la recherche d'un brin d'ombre. A la «place rouge», véritable cœur battant de la ville des Rostémides, seuls quelques personnes âgées et autres sans «occupations fixes» «tuent» le temps à faire les cent pas, le regard rivé sur le marché couvert, fermé depuis des mois pour « travaux » qui sont toujours au point fixe.
La noria de vendeurs ambulants qui investissent les lieux donnent une certaine animation au centre-ville. Depuis le début du mois de Ramadhan, rares sont ceux qui ont goûté aux produits carnés. «C'est peut-être parce que les gens ne mangent pas suffisamment de viande qu'ils affichent cette mine de cierge qui brûle mal », trouve le moyen d'ironiser une ménagère, flanqué d'un couffin en osier presque vide. Au marché de «Volani», vers 16h, une foule bariolée continue à jouer des coudes… et des nerfs, sur un sol «gorgé» de déchets en tous genres et de… pickpockets surtout.
On s'occupe comme on peut
«Boustifaille» mise de côté, à Tiaret, le Ramadhan «cuvée 2020» n'a pas vraiment… bon goût. Et encore que cette litote ne convient pas à tout le monde puisque pour de nombreux Tiarétiens, le Ramadhan en plein confinement de cette année a carrément « mauvais goût» ! Le Ramadhan dans l'antique Tihert est si insipide que tout le monde a de la peine à «convoquer» son appétit quand «fuse», telle une délivrance, une voix mélodieuse, celle du muezzin autorisant le peuple des jeûneurs à faire dans la bombance… Durement affectée en ce mois de Ramadhan par les nécessaires mesures de confinement et de prévention contre le Covid-19, tout le monde s'occupe comme il peut. Si certains se plaignent de vivre reclus depuis plusieurs semaines, des mères de familles trouvent toujours le moyen de faire plaisir à leur marmaille, comme par exemple la fabrication de gâteaux traditionnels. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, bon nombre de femmes au foyer ou actives ont redoublé d'imagination ou se rendent sur les réseaux sociaux pour « dénicher » des recettes de préparation de la zlabia ou de kalb elouz, indispensables pour agrémenter la meïda du f'tour.
Autorisés à ouvrir pendant quelques jours, beaucoup d'accros aux confiseries traditionnelles ont été pris de court après leur fermeture. Autre invité de marque lors de la rupture du jeûne, le pain maison ou le « pain-volcan » comme on l'appelle ici, s'arrache comme… des petits pains, surtout durant la dernière heure qui précède la rupture du jeûne avec ces processions d'enfants, flanqués de leurs couffins en osier, postés dans différents coins et artères de la ville. Qui pouvait croire que cette année encore le Ramadhan était capable de nous laisser sur une grosse dalle…!


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