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Route reliant Oran à Mers El-Kébir via Santa Cruz: Une précieuse alternative «inexploitée» pour le trafic sur la Corniche
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 07 - 11 - 2022

La voie montagneuse reliant Oran à Mers El-Kébir via le fort de Santa Cruz est un exemple édifiant de l'état d'abandon dans lequel se trouve une bonne partie d'anciennes routes, qui sont pourtant d'une utilité extrême.
Serpentant dans le mont Murdjadjo qui surplombe la ville d'Oran, ce petit raccourci qui offre une vue panoramique et un paysage à couper le souffle est, semble-t-il, tombé dans les oubliettes. Comme tant d'autres liaisons routières datant de l'ère coloniale d'ailleurs. Il ne faut surtout pas s'étonner si dans les bureaux de la DTP, domiciliée dans l'ancien siège des «Ponts et Chaussées» en face du port d'Oran, on vous avoue qu'on ignore cette route. Celle-ci est, en tout cas, bel et bien ignorée dans les programmes de la DTP, tous chapitres confondus. Pour preuve, elle n'a jamais -au grand jamais- été destinataire de la moindre action d'entretien. Ni de lifting pour telle ou telle circonstance. Et c'est normal qu'en l'absence absolue d'actes de maintenance, cette voie se trouve aujourd'hui à un degré d'usure très avancé. Dans leurs divers scénarios mis au point pour résoudre l'équation à plusieurs variables de la congestion du trafic sur la ligne Oran-Corniche, responsables et techniciens du secteur local des Travaux publics ont «oublié» une alternative simple et efficace. En effet, la variante Oran/Mers El-Kébir via Santa Cruz, qui aurait pu être utilisée au moins comme soupape de décompression en temps de pics de flux comme c'est le cas durant le rush estival qui déferle sur le littoral-ouest d'Oran chaque année, leur est passée sous le nez. Ils n'y ont même pas pensé, à vrai dire. Peut-être bien à cause de cette déconsidération à l'égard des «vieilles» routes déclassées, déchues et jetées au rebut au (faux) nom de la modernisation du réseau.
UNE ROUTE JETEE AU REBUT
Or, moderniser le circuit routier, et ce entre autres par la construction de nouvelles infrastructures routières et autoroutières répondant aux normes d'une ville en plein processus de métropolisation, ne doit pas exclure le maillon des «petites anciennes routes » urbaines, suburbaines, rurales… Bien au contraire, l'entretien, la réhabilitation, l'adaptation et l'actualisation de ce chaînon tout aussi élémentaire doit être au centre de tous les plans structurants et les schémas directeurs du secteur. Tel n'est pas le cas, de manière générale, pour le secteur local. Le cas Oran/Mers El-Kébir via la liaison montagneuse qui passe par le site historique de Santa Cruz est illustratif à tout point de vue. Cette belle voie légèrement sinueuse et en pente douce, longue de près de 5 km et qui débouche sur le village Dada Youm (ex-Sainte Clotide), dans le versant du village de Mers El-Kébir, se trouve dans un piteux état tant elle est livrée à elle-même depuis l'Indépendance. Et le rejet sur une bonne partie de sa bordure de résidus organiques et autres déchets, en provenance de hangars d'élevage et d'abattage clandestins de poulets qui pullulent dans la région, a bouclé la boucle. C'est simple : une route non entretenue est une route abandonnée et donc un endroit propice au déversement d'ordures, en rase campagne comme en plein milieu urbain. Du moment qu'il y a une route «malade», c'est tout l'environnement local qui s'en trouve contaminé. Cela s'applique, au premier degré, pour la voie Oran/Mers El-Kébir via Santa Cruz. Cet état de fait est d'autant consternant que de l'autre bout de la chapelle de «Notre-Dame de Santa Cruz», c'est-à-dire la section Santa Cruz/Oran de la même ancienne route, la situation est tout à fait le contraire. En effet, ce tronçon qui se scinde en deux branches, dont la principale va du côté de Scaléra (quartier de Sidi El-Houari) et la secondaire bifurque du côté des Planteurs, est régulièrement pris en charge en matière d'entretien : revêtement de la chaussée, installation du garde-corps, gabionnage, signalisation, éclairage…
GESTION DE DEUX POIDS DEUX MESURES SUR UN PETIT BOUT DE ROUTE
On comprend bien que la priorité soit donnée par les pouvoirs publics à cette section routière, qui fait office de circuit officiel lors des visites des Rois et des chefs d'Etat à Oran, outre sa fonction permanente d'itinéraire desservant un circuit touristique. Mais on comprend mal qu'on ferme les yeux carrément sur l'autre segment de la même route, celui qui s'étend jusqu'à Mers El-Kébir et se connecte par la suite avec l'évitement qui se relie à la Corniche supérieure. Cela dit, on ne comprend absolument pas cette dichotomie et ce passage d'un extrême à un autre sur une portion routière de 10 km : intérêt maximal pour la 1ère moitié et zéro intérêt pour la 2ème moitié. Pourtant, pour peu qu'il soit réhabilité et mis à jour, ce parcours apportera à n'en point douter une valeur ajoutée pour le trafic automobile entre Oran et sa région côtière ouest (notamment la daïra d'Aïn El-Turck, qui compte quatre communes), particulièrement durant la saison estivale. Et ce d'autant plus que ce trajet via Santa Cruz a été renforcé, il y a quelques mois, par une nouvelle voie de communication avec le réseau routier d'Oran-ville à partir de la Pêcherie dans le sillage d'un processus d'aménagement urbain de ce périmètre qui se veut une ligne de contact ville-port. En fait, selon une source fiable, il existe dans les archives de la DTP d'Oran une étude datant des années 1950 confectionnée par les services techniques français des «Ponts et Chaussées » sous l'intitulé «projet de la route de cote 100 » (en référence à la route dont il est question dans cet article justement, le CV Oran/Mers El-Kébir via Santa Cruz en l'occurrence), suggérant en substance de créer une Corniche supérieure bis (une sorte de voie parallèle, mais en mode raccourcis ville/ville, à la première C.S via Les Amandiers ou ce qui est connu actuellement sous le nom CW44-CW45). L'étude française propose à cet effet d'élargir, de reconfigurer et de moderniser la route de la cote 100 en vue de l'intégrer comme section intermédiaire dans un schéma routier plus global d'une nouvelle Corniche supérieure Oran/Mers El-Kébir/Aïn El-Turck via un nouvel évitement comprenant un ouvrage d'art en pont à l'effet d'enjamber la partie basse de Sidi El-Houari/Planteurs/Ras-El-Aïn.
PROJET DE LA CORNICHE SUPERIEURE BIS OU LA ROUTE DE COTE 100
Si un tel dossier devait encore exister dans les tiroirs de la DTP, il serait bien évidemment intéressant de s'en inspirer. Pas besoin de sortir d'une école supérieure de TP pour estimer qu'il suffise d'une petite opération d'élargissement, peu coûteuse financièrement et facile techniquement, pour mettre à niveau ce chemin dont le tracé est a priori libre de toute contrainte physique, technique et administrative. Reste à confirmer par l'étude, s'entend. Ce n'est que ces derniers mois qu'on a penché concrètement sur la question du branchement de l'évitement de Mers El-Kébir (liaison autoroutière entre la RN2 et la Corniche supérieure via l'échangeur à hauteur du chantier naval) avec le circuit routier desservant les localités qu'elle longe si tant et qu'on puisse parler d'un circuit routier. A vrai dire, du faisceau de chemins vicinaux de cette zone périurbaine, il ne restait que des tronçons routiers à peine carrossables tant leur dégradation avait atteint un degré avancé, au point où certains segments ont carrément disparu du paysage. Conséquence logique en l'absence totale des actions d'entretien et de maintenance. Devant cet état de fait, la DTP a dû prendre à sa charge la réhabilitation d'une partie de ce réseau local avant son raccordement avec la section autoroutière de l'évitement qui s'étend sur 5,5 kilomètres depuis l'échangeur à hauteur de Haï Hansali (ex-Longchamp) jusqu'à l'embranchement d'Aïn Khedidja (point d'intersection avec la Corniche supérieure CW44/CW45).
LE TRES IMPORTANT PETIT BOUT MANQUANT
L'axe d'intervention principal de la DTP prend départ du point kilométrique PK 1 de l'évitement -en allant de Mers El-Kébir vers Aïn El-Turck- jusqu'à la voie débouchant sur le quartier de Haï Ouarsenis (communément appelé Douar Sardina, en référence à l'ancienne usine coloniale de transformation du poisson). Un axe d'intervention va de l'autre bout du viaduc surplombant l'échangeur, pratiquement jusqu'à l'entrée de Haï Dada Youm (ex-Sainte Clotide) côté haut du village. Cependant, si les habitants de ce village et des nombreux hameaux et fermes éparses que gravitent tout autour ont poussé un long ouf de soulagement avec la remise en état de la voirie qui dessert leur région, il n'en demeure pas moins que leur joie aura été incomplète dans la mesure où le chantier de la DTP qui reprend leur voirie s'arrête en milieu de course et ne va pas jusqu'au bout. En effet, l'itinéraire concerné par les travaux de réfection prend fin à hauteur du petit village dit Douar Tiartia, alors qu'il devait en principe se prolonger jusqu'à la limite avec la route qui monte jusqu'au Fort de Santa Cruz. On a en effet tout à gagner à traiter le point noir (quelques dizaines de mètres de route seulement) à cause duquel non seulement le village de Sainte Clotide est isolé mais c'est toute la liaison montagneuse Oran-Saint Clotide via Santa Cruz qui se retrouve hors d'usage depuis plusieurs années.


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