Plusieurs projets « stratégiques » dans le secteur des transports viennent d'être débloqués dans le Groupement d'Oran pour « fluidifier la circulation automobile et faciliter le déplacement des Oranais en intra-muros », a-t-on appris de sources concordantes. Le premier projet, qui est en « bonne voie » pour être relancé, est l'extension de la ligne du tramway vers l'aéroport international d'Oran Ahmed Ben Bella, sur une distance de cinq kilomètres. Cette extension du tramway d'Oran, dans sa partie s'étendant à l'aéroport international d'Oran, devra désenclaver une partie de la commune d'El Kerma et notamment El Kerma El Jedida ou Haï El Foursane. Concernant l'extension du tracé du tramway dans sa partie s'étendant entre l'université USTO Mohamed Boudiaf et l'université d'Oran 2 Mohamed Ben Ahmed à Belgaïd sur une distance 16,5 kilomètres linéaires, le projet est mis en « stand-by » pour l'instant jusqu'à la « levée de toutes les entraves techniques ». Parmi ces entraves techniques à l'extension de cette partie du tramway, il y a le transfert des réseaux divers ainsi que la réalisation d'ouvrages d'art pour enjamber certains « points noirs » dans la commune de Bir El Djir et en particulier le rond-point de la Pépinière. Les mêmes sources confient, à cet effet, que le projet de la réalisation d'une trémie dans ce rond-point a été finalement inscrit officiellement dans le projet de la loi de finances pour l'exercice 2024. Le chef de l'exécutif local avait révélé en marge de la 3ème session ordinaire de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) que des « efforts ont été consentis pour l'octroi d'une enveloppe financière pour la concrétisation de ce projet stratégique », rappelle-t-on. Ce rond-point est le lieu où la congestion du trafic automobile atteint son paroxysme dans le Groupement d'Oran et aucune solution d'évitement de ce « point noir » n'a été réellement envisagée par les services concernés. Il faut dire que le problème des ronds-points dans le Groupement d'Oran ne date pas d'hier, mais la situation ne cesse de s'empirer. Les ronds-points deviennent presque des entonnoirs pour des files interminables de voitures et de camions. Les automobilistes sont complètement déboussolés, pris dans un étau. Ils sont ainsi soumis aux angoisses des goulots d'étranglement inextricables. Tous les poids lourds, les bus, les voitures, qui circulent dans le tissu urbain de la ville, échouent inévitablement dans ces points noirs. Contrairement à Alger où presque tous les ronds-points ont été supprimés et remplacés par des échangeurs et plusieurs voies d'évitement sont mises en service, dont la pénétrante d'Oued Ouchayah, le réseau routier d'Oran est truffé de ronds-points à telle enseigne qu'El Bahia est baptisée par les visiteurs la « ville des ronds-points ». Nombreux visiteurs sont médusés en voyant certains grands ronds-points de la ville notamment celui de la Pépinière qui couvre presque la surface d'un stade de football. Le Groupement d'Oran a besoin, en fait, en urgence de réaménagements routiers dans plusieurs points noirs et en particulier dans les grands ronds-points d'El Bahia, d'El Morshid et de la cité Djamel. Des députés de la wilaya d'Oran avaient déjà saisi le ministre des Travaux publics pour le lancement de chantiers « nécessaires » afin de fluidifier la circulation dans le groupement d'Oran. Des études techniques et des solutions d'évitement avaient été proposées au ministère des Travaux publics pour supprimer tous les grands ronds-points dans le Groupement d'Oran qui devront être remplacés par des ouvrages d'art (échangeurs, trémies ). Des engagements ont été donnés par ce département ministériel pour le lancement de certains chantiers urgents et en particulier dans les sorties Ouest et Est de la ville. Concernant les projets de deux autres trémies au rond-point El Bahia et El Morshid, ils sont mis en « stand-by », mais les autorités locales semblent optimistes étant donné que l'Etat a décidé d'abandonner sa politique d'austérité et mise désormais gros pour moderniser les infrastructures publiques dans le Groupement d'Oran.
