Après la marche et le rassemblement des chirurgiens lundi dernier devant le siège de la wilaya, c'est au tour des 150 travailleurs de l'unité des corps gras de la commune d'Es Senia de se rassembler devant le siège de la wilaya d'Oran en guise de protestation et aussi pour se faire entendre contre le non paiement de leurs salaires depuis le mois de mars dernier. En effet, ces employés réclament le règlement de leur salaire et dénoncent les conditions lamentables dans lesquelles ils activent depuis la vente de cette entreprise publique de production des corps gras à un opérateur privé qui sème la terreur et l'exploitation de l'homme par l'homme, du fait que ces mêmes travailleurs affirment que le nouveau propriétaire n'a déployé aucun effort pour améliorer les conditions et mesure d'hygiène de la production de cette unité. Ils appellent ainsi, les responsables de la tutelle à intervenir afin de mettre un terme à ces dépassements et conditions de travail lamentables relatives à leur marginalisation, disent-ils, avant d'ajouter que cette unité de production est exposée à de nombreuses violations en matière de réglementation en vigueur de la loi et précise qu'un rapport détaillé à propos de ces transgressions a été élaboré et transmis à la tutelle pour information. Quant au représentant du partenaire social, en l'occurrence M. Machecka Kamel, ce dernier nous a avoué que la situation s'envenime de jour en jour et ce, depuis l'arrivée du partenaire privé. Non seulement la production est à l'arrêt, mais en plus nos salaires ne nous ont pas été versés depuis le mois de mars dernier alors que l'ensemble des travailleurs sont des pères de familles et n'ont aucune ressource pour subvenir à leur besoins. Par ailleurs, il ajoute "je crois que la responsabilité d'une telle situation désolante incombe aux responsables de la tutelle notamment le comité de participation qui a cédé cette unité à cet opérateur privé qui ne veut rien savoir. Le représentant des protestataires a été reçu par le chef du cabinet du wali. Le rassemblement des protestataires a duré plus de trois heures avant qu'il ne soit dispersé par les éléments des services de sécurité.