Le taux des constructions inachevées, reste considérable au niveau de la wilaya d'Oran. Et rien que dans la daïra de Bir El Djir, les instances concernées ont recensé plusieurs centaines d'habitations. Cette opération, entre dans le cadre d´un recensement des logements à régulariser, comme le stipule la loi 08-15 relative à la résolution du problème des constructions inachevées. Les pouvoirs publics ont mobilisé pour cette opération quatre commissions, qui s´engageront pour établir un rapport déterminant le nombre d'habitations en souffrance. Relativement à cette opération, un service d´orientation a été mis à la disposition des constructeurs devant leur permettre de s´enquérir de la situation exacte de leurs habitations et précisément sur le degré de conformité des constructions qui doivent impérativement répondre au processus de la loi. Néanmoins, le constat effectué par les membres de ces commissions a fait ressortir de nombreuses incohérences. Des constructions érigées anarchiquement, pour ne pas dire bâclées. Il est pratiquement impossible d´aboutir à une solution, c´est dire que l´application de la démarche relative à la régularisation de ces constructions qui date depuis 2008, a été prise avec beaucoup de retard par les APC, les DLEP, DUC et l´OPGI, sachant que l´échéance a été fixée à 2013. Il faut encore compter six mois et plus pour l´examen des dossiers, sans pour autant qu´ils soient fixés sur leur sort. Rien ne va plus dans la gestion du foncier à Arzew qui connait beaucoup de problèmes et peu de solutions et l´on est en mesure de dire que la prise d´initiative se fait très rare dans une ville pétrochimique qui prend énormément de retard dans la réalisation de ses projets. A titre d´exemple, la réalisation des marchés pour absorber le phénomène de l'informel, des cités de Benboulaid , Ahmed Zabana et celui du centre ville pour ne citer que ces trois lieux. Le train qui devait déjà être mis en service doit attendre au moins quelques mois de plus, alors que la ville suffoque. Si les autorités locales ont du mal à gérer aujourd´hui les affaires d´une ville aussi importante qu'Arzew c'est aussi à cause de l´incivisme, surtout en ce qui concerne la propreté. Dans ce contexte, on croit savoir que les pouvoirs publics ont déployé de gros moyens, à titre bénévole sur le plan humain, pour dépolluer les berges des cités à grande agglomération à l'image de Hai des 1500 logements ex les plateaux et Ahmed Zabana et Guessibet El Mohgoun, l´opération de nettoyage a été officiellement lancée durant la première semaine du mois en cours par les résidents de la cité 1000 logements ex les complexes qui ont organisé toute une journée de volontariat , dans le but d´éradiquer les décharges sauvages. L'association de l´environnement a engagé 60 bénévoles dont une vingtaine issue du dispositif «Pour une Algérie blanche». Mais ce problème revient à chaque fois. Il est clair que ces efforts à eux seuls sont insuffisants et le citoyen est également appelé à s´impliquer et à faire un effort. En plus de l´urbanisme choquant, et ce n´est pas exagéré de le dire, la saleté et le marché informel donnent un aspect hideux à la ville qui souffre aussi des trottoirs et routes défoncés, du manque d´espaces verts et de lieux de loisirs. Arzew, n´est plus cette ville, qui, jadis, majestueusement gardée par un rocher faisait rêver, tout visiteur et touriste. Délaissée et abandonnée durant des années, Arzew est une ville aujourd´hui où il est presque difficile de vivre.