La journée mondiale de l'enfance, animée par la sûreté de la wilaya de Mostaganem, avec la collaboration de l'Association de lutte contre les fléaux sociaux, a été célébrée ce mardi 26 mai 2009, à l'école Rose, sis au quartier « La Pépinière ». Cette journée a été célébrée plutôt que prévu étant donné que la date officielle est fixée au 1er juin de chaque année. Au programme d'animation de cette matinée figuraient deux interventions portant sur : le rôle de la police dans la protection des mineurs et les dangers de l'Internet sur les enfants, d'une part et sur les problèmes de l'enfance et les voies de leur prise en charge, d'autre part. La parole fut prise par le chef de la sûreté de wilaya, en guise d'ouverture, pour parler de l'importance de cette journée consacrée à l'enfance à travers le monde. Malgré toutes les mesures prises par l'Etat pour sauvegarder l'enfance des dangers auxquels elle s'expose quotidiennement, il reste beaucoup à faire en ce sens. Le policier ne devrait pas être perçu comme celui qui sanctionne ou pénalise mais plutôt comme celui qui accompagne, protège et sécurise l'enfant. Ie rôle de l'agent policier n'est pas répressif mais plutôt préventif. Après cette brève intervention, il a été procédé à la projection d'un film vidéo réalisé par les éléments de la sûreté de la wilaya sur les dangers encourus par les enfants et les mineurs d'une manière générale. La parole fut ensuite prise par un officier de police pour parler du rôle de la police dans la protection des mineurs et sur les effets néfastes de l'Internet sur les enfants. Le conférencier a d'abord commencé par donner une définition du terme « danger moral » tel que défini par les textes en vigueur. Est considéré comme mineur (e) l'enfant n'ayant pas encore atteint l'âge de 18 ans. Le code de procédure pénale est clair en ce domaine, notamment l'article 442. Est en danger moral l'enfant dont le comportement commence à dévier, pour diverses raisons, ou dès lors qu'il se trouve dans des situations pouvant influer sur son comportement ou présentant un danger pour lui. Très souvent les enfants sont exploités par des adultes qui exigent d'eux des travaux qu'ils ne peuvent effectuer en raison de leur âge, d'une part et de leurs capacités physiques et mentales, d'autre part. Les enfants qui se mettent précocement au travail à travers le monde représentent un taux fort considérable. L'on sait qu'en Algérie près de 25 % des enfants de moins de 16 ans travaillent. En Asie ce taux est de l'ordre de 61 %. Les conditions difficiles de vie des parents, les problèmes sociaux, d'une manière générale, les poussent à travailler. Certains enfants quittent l'école et se mettent au travail alors que d'autres n'y vont pas du tout. Très souvent ces enfants travaillent dans des conditions pénibles et insupportables. Le second volet de l'intervention est axé sur les effets néfastes de l'Internet. D'après des statistiques anglaises, près de 75 % des enfants sont accros de l'Internet. Les enfants, dans leur majorité, ignorent les dangers auxquels ils s'exposent en surfant sur Internet, eu égard à certains sites nocifs. Selon la même étude, près de 20 % des enfants ont un ordinateur dans leur chambre et échappent, de ce fait, au contrôle de leurs parents. L'école ne joue pas son rôle dans le domaine de la prévention en sensibilisant les enfants sur ce problème. Les parents, quant à eux, doivent savoir ce que font leurs enfants et surveiller de près l'utilisation de l'Internet, tout en attirant l'attention de leurs enfants sur les sites présentant un réel danger. Avertir les enfants à ne pas communiquer leurs coordonnées au premier venu. Prenant la parole, M. Hachi Mustapha, psychologue clinicien, résident de l'Association de lutte contre les fléaux sociaux, parlera surtout des problèmes que vivent les enfants dans leur milieu familial et ceux qu'ils rencontrent dans leur milieu environnant, à savoir le quartier, la rue et même l'école. Ces problèmes doivent être pris en charge quotidiennement. Parmi ces problèmes il y a lieu de citer la maltraitance, les agressions verbales et les humiliations de toutes sortes. L'enfant est très souvent considéré par l'adulte, à commencer par les parents, comme étant un petit être qui ne sait rien. M. Hachi a cité quelques exemples d'enfants pris en charge par son association pour divers problèmes. Pour conclure, il invite l'ensemble des institutions et structures à doubler d'efforts pour assurer une meilleure prise en charge des mineurs et favoriser leur épanouissement. Il a, par ailleurs, recommandé aux élèves présents d'être vigilants vis-à-vis de l'Internet.