Après trois jours de protestation, la colère des jeunes de la cité Hai Essalem qui englobe plus de 3000 âmes a été finalement apaisée grâce aux recommandations du chef de la Sûreté urbaine de la commune de Ain El Bia qui a su calmer les esprits de ces centaines de jeunes chômeurs qui réclamaient haut et fort l'emploi ainsi que d'autres points sociaux à l'image de l'absence d'un air de détente et de loisirs mais surtout l'emploi. En effet, entamée dans l'après-midi de dimanche dernier, l'action de protestation des jeunes, qui avaient procédé à la fermeture de l'espace du quai de stationnement des bus, a continué durant toute la journée de samedi tout en prenant de l'extension en incluant les alentours de la cité obligeant les usagers à faire demi-tour bien avant d'arriver à leur cité. En dépit des multiples déplacements du chef de la daïra de Bethioua qui a été remercié par ces jeunes, il n'a pas pu les disperser et ils n'ont pas manqué de lui dire qu'il n'a pas tenu sa parole et ses promesses. Ensuite c'est autour du premier magistrat de la localité, accompagné de certains élus pour mettre fin à cette action et débloquer les importants axes routiers « les habitants de ladite cité tiennent mordicus à voir, immédiatement, les entreprises réalisatrices qui auront à travailler sous notre surveillance, car nous n'accepterons pas que les ouvrages soient bâclés » Depuis deux jours, tous les chemins vicinaux connaissent un trafic important d'autant plus que les usagers des RN sont obligés de les emprunter, malgré leur état lamentable. « J'étais obligé de monter par le chemin qui passe au milieu des champs de pastèques pour arriver à la périphérie, une cité que je ne connais pas, pour ensuite traverser la ville et aller à Bethioua, donc nous demandons la réalisation d'une passerelle car presque tous les jours on enregistre des accidents mortels à cause de l'absence d'une passerelle qui ne coute rien », nous déclare un quinquagénaire au volant de son véhicule. Cependant, le commissaire de la sureté urbaine de la commune d'Ain El Bia a pris les choses en main puisqu'il a réussi à les convaincre et ils ont finalement libéré les accès. Le frère ainé des deux frères assassinés, Benchora, dira « Je demande que la justice soit faite. Mon défunt frère défendait les transporteurs du fait qu'il occupait le poste de chef de quai à la cité Hai Essalem et l'assassin qui conduisait le bus de transport n'a pas d'autorisation pour la desserte Bethioua- Ain El Bia mais il entrait par la force ce qui d'ailleurs a provoqué la dispute. Même le petit chien caniche n'a pas été épargné par ce criminel. Pour vous dire si les esprits se sont apaisés c'est bien grâce au commissaire de la Sûreté urbaine de la commune d'Ain El Bia qui a su nous remonter le moral et a apaisé en même temps ces jeunes amis et voisins de nos frères assassinés par ce criminel qui n'a pas hésité à les enfoncer et écraser contre le mur de notre habitation et vous pouvez le constater de visu, son tricot est encore accroché au mur. »