Les services de sécurité (la police judiciaire et la gendarmerie nationale) ainsi que le service de médecine légale), ont enregistré, durant les trois dernières années , ‘'220 cas d'agression sexuelle sur des mineurs au niveau de la wilaya de Mostaganem''. Il est important, à cet effet, de tirer la sonnette d'alarme concernant l'implication de plus en plus fréquente de jeunes personnes dans les affaires d'attentat à la pudeur, notamment, des mineurs victimes d'autres mineurs ou de personnes un tout petit peu plus âgées. Sans compter les cas non déclarés et ceux enregistrés par ces services, le bilan fait état de 84 cas d'attentat à la pudeur, 54 viols, 34 affaires d'incitation de mineurs à la débauche, 20 cas d'homosexualité, 15 cas de séduction, un fait contre nature et 12 cas d'agression sexuelle sur un descendant. Selon la même source, sur les 220 victimes recensées, il y a eu lieu d'observer que les actes criminels ont touché plus de garçons que de filles, précise-t-on. Nos mêmes sources ont constaté que les victimes, dont le nombre est en augmentation par rapport à l'année 2007, sont issues pour la plupart des zones rurales. Cependant, le nombre de cas enregistré serait nettement inférieur à la réalité. En ce sens, il y a des familles qui ne portent pas plainte par peur sans doute du ‘'scandale'', dira-t-on. On estime que le viol semble encore aussi culpabilisant pour la victime que pour l'auteur de l'acte. Les familles ont donc tendance à taire leur honte pour éviter le regard des autres. Une aubaine pour les criminels de tous bords qui s'attaquent à l'une des franges les plus faibles de la société, les enfants. C'est encore un sujet tabou au sein de notre société. Ce qui assure l'impunité à beaucoup de criminels.