L'Algérie a connu, en 2018, d'importantes avancées en matière de maitrise des télécommunications spatiales avec la diffusion réussie des chaines de télévision et radio publiques depuis le nouveau satellite algérien, Alcomsat-1, et le lancement avec succès des programmes de télé-enseignement et de télé-médecine via ce satellite. Le Programme spatial national, lancé en 2006 pour s'achever en 2020 a, ainsi, franchi cette année, une étape supplémentaire notamment dans le domaine des télécommunications avec la diffusion de ces chaines TV et radio et le lancement des fameux projets e-éducation et e-santé via Alcomsat-1, lancé le 10 décembre 2017. Quelques mois seulement après son lancement, Alcomsat-1 a, ainsi, effectué avec succès certaines de ses missions comme la diffusion des 5 chaines de télévision publique (Programme national, Canal Algérie, TVA3, TV 4 et TV 5) et de 57 chaines radios, auparavant transmises par des satellites étrangers. Cette opération est considérée comme une première pour l'Algérie, qui marque son entrée dans la diffusion par satellite de chaines de télévision et radio. L'Etablissement public de télédiffusion d'Algérie (TDA) a, ainsi, lancé le 1er novembre dernier la diffusion officielle de deux bouquets dont l'un est composé des 5 chaînes TV avec une qualité haute définition (HD) d'au moins 720p et l'autre de ces mêmes chaines TV en définition standard (résolution de 480p) et de 57 services radios (chaînes régionales, nationales et thématiques) ainsi que le fil d'informations de l'APS (Algérie Presse Service). Néanmoins, il a estimé que l'Algérie doit d'abord poursuivre le programme d'exploitation d'Alcomsat-1 dans différents domaines notamment la télédiffusion, la téléphonie, les transmissions de données, la gestion des catastrophes majeures, la couverture en direct des manifestations (sportives, culturelles ), le télé-enseignement, la téléformation, la télémédecine et le télétravail. Concernant le programme spatial national, il a exprimé sa satisfaction des résultats obtenus depuis son lancement en 2006, relevant la multiplication par 6 du nombre de personnes formées par son entreprise, passant ainsi de 100 chercheurs et ingénieurs à 600 actuellement et le lancement de 5 autres satellites d'observation de la terre durant cette période.