Le Parti communiste français (PCF), a dénoncé jeudi le blocage par la France de l'organisation du référendum d'autodétermination du peuple sahraoui prévu par les Nations unies, soulignant qu'il n'y aura pas de solution au conflit sans le respect du droit international. Alors que la question de l'autodétermination du Sahara occidental revient sur le devant de la scène, "Paris bloque toujours l'organisation d'un référendum prévu par les Nations unies et ferme les yeux sur les crimes commis contre les droits humains", s'est indigné dans un communiqué le responsable-adjoint du secteur international du PCF chargé du Maghreb et du Moyen-Orient, Pascal Torre. Dans ce contexte, M. Torre a appelé le gouvernement français à respecter le droit international afin de trouver une solution au conflit à l'approche de la célébration du 45e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). "Alors que nous célébrerons le 27 février la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique, il n'y aura pas de solution au conflit sans respect du droit international. La France serait bien inspirée d'en tenir compte", a-t-il martelé. Dans le même communiqué, le PCF a "exprimé sa solidarité avec le peuple sahraoui et le Front Polisario" dans leur combat face à la multiplication des violations des droits humains et la violente répression menée par les forces de l'occupation marocaine contre les journalistes, les défenseurs des droits et les civils sahraouis dans les territoires occupés notamment à Laâyoune et Boujdour, citant la récente agression de deux militantes, Soltana et El Ouara Khaya. Il a, à ce titre, critiqué la position de la France au Conseil de sécurité, qui s'est opposée ces dernières années à doter la mission de l'ONU pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) d'un mécanisme de surveillance des droits de l'Homme. "Partout les violations des droits humains se multiplient d'autant plus facilement que la France, au Conseil de sécurité, s'est opposée ces dernières années à une extension des prérogatives de la mission de l'ONU dans ce registre", a regretté M. Torre. Dans ce sillage, le responsable a accusé Rabat de planifier "insidieusement à la détérioration des conditions de détentions des prisonniers politiques" en utilisant plusieurs méthodes à savoir l'isolement, les menaces, les intimidations, la privation de visite depuis un an et ce "en violation de toutes les règles internationales".