Erigé au cœur de la ville de Tiaret en lieu et place de l'ex- marché de fruits et légumes «Beni Mediène», le centre commercial, sis route des Frères Kaïdi, constitue un vrai cauchemar pour les riverains. Et pour cause, ces derniers, blasés par les odeurs nauséabondes dégagées depuis sa cave, «voudraient voir les responsables concernés prendre une mesure d'urgence pour apaiser leurs craintes et surtout éviter d'éventuelles maladies, pour ne pas dire le choléra, que peuvent générer ces eaux stagnantes». Le centre commercial en question, réalisé dans le cadre des locaux du président de la République, a fait l'objet d'une cession par la wilaya au profit d'Algérie Poste, mais la direction générale de cette administration semble tergiverser, sinon faire preuve de beaucoup de lenteurs dans l'aménagement des locaux pour en faire un complexe postal. Le plan d'aménagement a été proposé au chef de l'exécutif, mais le projet semble pâtir de son financement. Un centre spacieux scindé en deux grands ensembles, composé de centaines de bureaux, qui aurait dû inciter à la célérité plutôt que ce laisser-aller très dommageable pour la structure. Une structure vandalisée qui a vu portes, fenêtres et cloisons arrachées, alors que sa cave a déjà fait une victime dans un passé récent. Aux alentours, c'est un marécage où règnent les rongeurs. Un homme, gardien de son état, a été retrouvé mort sous les flaques d'eau pour des raisons jusqu'à l'heure inconnues. La situation déplorable dans laquelle se trouve ce centre reste préoccupante, quand bien même les pompiers sont venus à plusieurs reprises pomper l'eau et la faire remonter en surface pour être évacuée vers le réseau d'assainissement. Cet ex-marché, ravagé par le feu, a été réaménagé en jardin public, mais il fallait compter sans les actes de vandalisme en marge des événements d'Octobre 1988. La décision d'implanter en lieu et place un imposant édifice devant servir de locaux commerciaux pour jeunes a été au départ applaudie mais, au fil du temps, la structure a été plutôt un repère pour la délinquance. S'en sont suivis des actes de destruction qui ont amené l'APC à le réhabiliter. Aujourd'hui, il s'agit de parer au plus pressé et surtout soulager les riverains qui vivent mal cette proximité, en attendant la promesse d'en faire un complexe postal.