Qu'il pleuve ou qu'il vente, nous devons sillonner les rues et les ruelles d'une ville en pleine expansion. Sans aucun moyen de locomotion, nous sommes obligés de trimballer des kilos de courriers. Certains d'entre nous font quotidiennement plus de 10 km à pied. Cette corvée qui se répercute sur notre santé, dure depuis plus de dix ans. Cette situation n'offusque malheureusement personne.» Tels sont les propos d'une partie des 28 facteurs en charge du courrier d'une agglomération de plus de 400 000 âmes. «Trouvez-vous normal que le courrier d'une aussi grande ville que Sétif soit distribué par uniquement 28 facteurs usés par la charge de travail et les distances parcourues des années durant ? Des collègues arrivent jusqu'à Sidi Haïder, situé à des kilomètres de la grande poste », soulignent, non sans une certaine déception et lassitude, nos interlocuteurs qui interpellent les responsables concernés, lesquels doivent non seulement se pencher sur la situation de ces postiers atypiques, mais les doter en plus d'un vélomoteur pour atténuer un tant soit peu leur calvaire.