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La situation s'envenime
8e jour de la grève des communaux
Publié dans El Watan le 04 - 04 - 2011

Le mouvement de grève des travailleurs de la commune de Sétif en est aujourd'hui à sa deuxième semaine. Le bras de fer engagé par les grévistes qui n'ont pas été entendus par le wali, qui ne veut pas rencontrer leurs représentants, ne fait qu'aggraver les choses dans la cité, où il ne fait plus bon vivre, avec les déchets amoncelés.
Pour mettre un terme à cette situation qui met en danger la santé des citoyens, des voix s'élèvent. «En perdurant, une telle situation, qui encourage la prolifération des rats, risque de générer des maladies. Nous sommes assommés par la puanteur des déchets qui s'amoncellent. Par crainte des mouches et des odeurs nauséabondes, nous n'ouvrons plus nos fenêtres», tonnent de nombreux citoyens, mais qui ne blâment pas les grévistes, lesquels ont beaucoup à dire, comme Nadir, un agent de nettoiement, qui éclate en sanglots. Il raconte : «Durant une période aussi difficile, marquée par une inflation galopante, une famille de six personnes peut-elle survivre avec un salaire de 14 500 DA ? Ce pécule ne couvre même pas une partie des charges (loyer, gaz, électricité et eau). Je ne parle pas des frais inhérents aux soins médicaux ou aux effets vestimentaires, achetés de la fripe. La générosité des proches et voisins nous évite la sous-nutrition.
Il ne faut pas se voiler la face, la majorité des travailleurs est au seuil de la pauvreté. Ma situation n'est pas un cas isolé sachant que bon nombre de mes collègues sont dans la galère. En dépit d'une telle précarité, les responsables ne font rien pour améliorer la situation.» Hacène, son collègue, cumulant lui aussi plus de 15 ans d'exercice, enfonce le clou: «Pour la réussite des visites présidentielles et des différentes éditions du festival de Djemila, les travailleurs de la communes de Sétif, qui sont réquisitionnés des semaines durant, ne bénéficient d'aucune gratification financière. Exposés à moult dangers et autres morsures de rongeurs, les agents de nettoiement ne font l'objet d'aucune couverture sanitaire adéquate. Les gens qui trouvent le moyen de juger notre mouvement avec une légèreté déconcertante, doivent savoir que de nombreux collègues sont en congé de maladie à cause d'une morsure ou autres problèmes de santé.
En plus des problèmes socioprofessionnels, nous réclamons plus de respect et de dignité. Le moment est venu pour que les responsables écoutent et étudient les revendications des travailleurs qui débrayent pour la première fois dans l'histoire de la ville.» A ce propos, d'autres agents pointent du doigt leurs représentants: «L'incommodante situation dans laquelle se trouvent des milliers de travailleurs incombe à nos représentants syndicaux qui ont bien soigné leur propre carrière. Des capitalistes qui se sont bien sucrés en lots de terrain, logements, locaux commerciaux ne peuvent défendre la cause de petits travailleurs comme nous. Ces gens qui n'ont pas levé le petit doigt pour le bien des travailleurs n'ont plus le droit de parler en notre nom.
C'est pour cette raison que nous avons désigné des représentants pour discuter de nos revendications avec les responsables locaux. Cette situation nous oblige à créer un syndicat autonome qui n'est pas une simple sinécure car les adeptes de l'ordre établi, qui n'ont pourtant rien fait, ne veulent pas d'autre syndicat à la commune.» Même s'ils ont adhéré pleinement au mouvement, des anciens n'hésitent pas à parler de manipulation. «Il est vrai que la situation a atteint son paroxysme, mais il faut se rendre à l'évidence que les partis politiques, ayant fait faillite, font dans la récupération. Pour des enjeux électoralistes, ils veulent profiter de la situation pour se repositionner », précisent les vieux routiers d'une commune qui fait face à une crise sans précédent.


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