Selon les représentants des travailleurs, plusieurs correspondances ont été adressées aux parties concernées dont la direction générale de la société de gestion et de participation (SGP/SGDA), la société de gestion des fermes agricoles, la centrale syndicale UGTA et l'office national de commercialisation (ONCV) pour aider leur entreprise et soulager les travailleurs, en majorité des chefs de familles vivant dans des conditions sociales très délicates. «Les travailleurs sont traumatisés par le fardeau des dettes, le manque d'argent pour subvenir aux besoins de leurs familles dont la prise en charge des enfants malades, la nourriture auxquelles s'ajoutent les charges du loyer et les frais y afférents. Malgré ces circonstances, nous continuons à travailler régulièrement et sérieusement», affirment les syndicalistes. Dans leur lettre expédiée à la fédération nationale de l'agroalimentaire au sein de la centrale syndicale, les travailleurs ont demandé un prêt auprès d'entreprises publiques pour le paiement des salaires des travailleurs à l'approche du mois de Ramadhan et pouvoir travailler dans des conditions confortables. Fortement encouragés par la bonne pluviométrie de cette saison et le bilan de l'exercice 2013/14 de cette ferme avec 420 ha de céréales toutes variétés confondues, 200 ha de pois chiches et 187 ha de raisin de cuve, ces représentants ont sollicité l'intervention de la fédération de l'agroalimentaire au sein de l'UGTA pour une intervention auprès des pouvoirs publics afin d'accorder un prêt à cette ferme pour payer les travailleurs durant cette période travaillée sous condition qu'il soit remboursé à l'issue de la campagne de moissons battages en septembre 2015. Et comme solution définitive à ce phénomène de non paiement des salaires qui se répète chaque année, ces ouvriers agricoles prévoient contracter un partenariat de gestion avec l'office national de commercialisation des vins.
