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Mostefa Lacheraf nous a quittés il y a 40 jours
Hommage à l'Aigle de la culture
Publié dans El Watan le 21 - 02 - 2007

Oui, hélas ! Si Mostefa Lacheraf nous a quittés un jour triste et pesant, le 15 janvier, à l'âge de 90 ans.
Contre sa maladie et l'avance de l'âge, Si Mostefa a livré plusieurs batailles, soutenu solidement par son épouse, toujours debout et à son écoute. Fatigué, il n'arrêta pas d'écrire et de vivre son milieu ; monsieur et madame recevaient avec grande sollicitude les amis. Notre pays a perdu un pilier et dans un moment très difficile où il en a grandement besoin. Certes, L'Algérie de longue peine (M. Lacheraf) et dans des moments cruciaux avait perdu Ben M'hidi, Abane, Ben Boulaïd, F. Abbas… mais son peuple est resté debout. Notre regretté Ferhat Abbas disait que les grands événements (douloureux) font avancer l'histoire et la civilisation. Jeune intellectuel, il avait choisi la défense de son pays, s'engageant dans le militantisme indépendantiste. Il avait choisi les chemins pleins de périls, mais les chemins qui montent et qui amènent à bon port. Il a combattu l'hydre colonialiste : détruire ses mensonges, réfuter les textes dirigés écrits par des militaires ou civils français pour justifier l'agression contre l'Algérie en 1830 et l'occupation permanente. Pétri dans sa nation-société, connaissant à fond la culture populaire, les traditions, les langues et langages de communication, notre regretté « Aigle » Si Mostefa Lacheraf nous a rendu et notre dignité humaine et notre algérianité. Ni Occidental ni Oriental, Lacheraf est resté le Berbéro-Arabe, l'Algérien type. Il n'est nul besoin de revenir sur les événements connus depuis 1990, mais il faut noter les positions courageuses de Si M. Lacheraf :
Sa critique du système d'éducation... l'école reste sinistrée.
Son refus catégorique des idéologies importées ; idéologies sectaires et subversives.
Sa guerre déclarée contre tout ce qui est antinational, religiosité faussaire, subversive et bigote.
Il dénonçait avec forte indignation les complexes ravageurs et les mimétismes stupides ; exemple : « Dire que l'Emir Abdelkader était un cheikh arabe, c'était le dépeindre... En réalité, c'était le seul chef d'Etat intellectuel de tout le monde musulman. » Ecrits dans les journaux et causeries à la Radio, Si M. Lacheraf conteste le portrait de notre Emir, portrait qui circule... « Il est faux ».
Ennemi juré de l'obscurantisme, il a toujours dénoncé les faussaires de la religion. « L'Islam est lumière. Pourquoi le craignez-vous ? », disait un imam gourou. « Les Algériens ont toujours observé leur Islam ; c'est l'obscurantisme de vos pareils (gourous) que craignent les gens paisibles et croyants », répond Lacheraf.
Où va l'Algérie ?, crie Mohamed Boudiaf en 1964. La question reste d'actualité en 2007 !
« L'hypertrophie du multipartisme, la démocratie délabrée », plat frelaté retiré du frigo, n'ont pas fait avancer les choses, bien au contraire. L'ouverture, c'était plutôt pour les loups à s'introduire dans la bergerie. Le petit acquis de liberté - espoir d'une jeunesse fut vite confisqué. La méthode des Assabya a eu le dessus sur l'ouverture et les libertés.
Faut-il afficher un optimisme béat ? Non.
A-t-on (le citoyen) le droit de démissionner ? Non.
Alors l'échec ou les échecs dans des examens doit pousser à mieux parfaire nos moyens de lutte, de revoir nos copies culturelles... de l'époque de l'ijtihad empêché... à notre époque où le savoir trouve des barrages... comme le temps est resté fixe. Nous vivons avec la problématique d'Ibn Khaldoun et celle de Mostefa Lacheraf. Mostefa Lacheraf — comme nous le décrit superbement Mouny Berrah — préfaçait l'œuvre de notre regretté écrivain Les ruptures et l'oubli, aux éditions Casbah. Dans sa poésie mystique, il nous ramenait à Ibn Al Farid.
Dans L'entrée en gare du train, On va au cinéma... Et moi je dirai :
Homme de grande culture, son plectre (richa) jouait tous les instruments : littérature, sociologie, philosophie... et pour finir, le voici poète. Jeux de jeunes filles à Laghouat
Les jeux agrestes ont fui l'enclos brisé, Le chien roux et l'âne et la brebis, Erre depuis longtemps sur les traces du berger, Mais l'enfant-patre est loin sur les crêtes souveraines. (M. Lacheraf le 6 décembre 1960)
Chante et danse jeune fille, Lacheraf est allé aux sources des libertés Pour te verser à boire, tu seras splendide, épanouie. Et tu ne manqueras point à tes devoirs. Jeunes, vous aimez la culture ? Lisez Lacheraf.


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