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Filière des eaux minérales : Saïda au bord du gouffre
Publié dans El Watan le 04 - 03 - 2007

Il est loin ce temps où l'unité de production de l'eau minérale « Saïda » avait une grande réputation. La doyenne des eaux, toute florissante, pouvait se targuer d'être l'eau minérale la plus prisée dans le pays et vivement conseillée pour les problèmes rénaux et la préparation des biberons pour les nourrissons.
La région de Saïda est connue pour ses eaux minérales souterraines. Elle est située au nord des Hauts Plateaux steppiques. Dotée d'une richesse d'eaux minérales souterraines chaudes, elle a été exploitée à partir de l'année 1967. La richesse de l'eau tient aux roches dolomites, riches en charbon. Les premiers forages et recherches de l'eau minérale « Saïda » remontent à 1959, effectués sur la demande de la société française Evian. Sa richesse en minéraux a amené le ministère algérien de la Santé publique à autoriser son exploitation dès 1967. M Saci, assistant du DG nous dira que « jusqu'à 1998, l'unité était seule sur le marché et détenait le monopole. Puis, il y a eu la concurrence. » Et d'ajouter : « En 1999, nous avions réalisé des bénéfices, mais dès l'année 2000, les primes d'intéressement furent supprimées. Le privé a fait son apparition et a pu nous rivaliser sérieusement par toutes sortes de procédés. A titre d'exemple, sur 10 chargements de produits vendus, un est cédé gratuitement. De plus, le privé qui travaille avec un personnel réduit, évite partiellement le fisc, en ne déclarant pas la totalité des produits vendus et livre la bouteille d'eau minérale à domicile. » Pour M. Baghdad Benabed Tyeb, le directeur, « l'unité compte un contingent de 180 travailleurs. Faute de transport, nous louons des camions et cela coûte cher. A titre d'exemple, nous payons 26 000 DA pour livrer la marchandise à Alger. Nous arrivons difficilement à assurer le salaire des travailleurs avec la charge et le coût de revient de la bouteille. » « La production par jour peut atteindre 100 000 bouteilles, si toutefois toutes les conditions sont réunies », nous apprend M. Saci. Interrogé sur une éventuelle privatisation de « Saïda », la seule qui résiste contre vents et marées avec ses multiples problèmes, contrairement à ses soeurs qui ont été privatisées à 100% (Batna, Mouzaia, Beni Haroun), le directeur a refusé de nous répondre, nous invitant à contacter le groupe GBA. L'unité se portait très bien en 1998, avec un chiffre d'affaires réalisé de 55,943 milliards, avec 5 milliards de bénéfice.
Fin du monopole
A partir de 2001, la situation de l'EMSS commençait à se dégrader de jour en jour comme une peau de chagrin. Dans le cadre de la restructuration des entreprises publiques, il est utile de rappeler que l'unité d'eau minérale de Saïda est passée par de multiples mains. Il y eut tout d'abord la source de Saïda, créée par le B.E.R.I., puis reprise par S.N.E.M.A, en 1967, avant d'être restructurée en E.M.I.S. en 1983. Puis, dans le cadre de l'autonomie des entreprises, au cours de l'année 1991, elle est devenue E.R.E. S.P.A. Enfin, après le regroupement des filiales en groupes boissons d'Algérie (G.B.A.), Saïda a vu le statut de d'entreprise dénommé EURL /EMSS en 1997. La privatisation a été dans un premier temps rejetée par un grand nombre de travailleurs. Mais, voyant que le spectre de la privatisation est devenu inévitable, l'idée est actuellement acceptée. A cet effet, rappelons qu'en octobre 2005, les travailleurs de l'usine d'eau minérale de Saïda se sont opposés fermement à l'achat de l'usine par Sidi El Kébir qui a proposé 45 milliards de centimes. A titre d'exemple, l'entreprise autrichienne ETM Anlagen Industrie GMBH, dans une correspondance datée du 6/10 /2005, rappelle qu'elle était intéressée par le rachat de cette unité avec l'engagement de créer de nouveaux emplois et d'importants investissements.
Situation de faillite
Un crédit a été effectué le 10/2/98 auprès de la BADR de Saïda pour un montant de 23 milliards de centimes, avec l'engagement d'hypothéquer l'unité de l'eau minérale de Saïda. Ensuite, c'est l'hypothèque officielle après le prêt effectué au niveau de la BADR d'Alger, d'un montant de 59 milliards de centimes, pour une durée de 5 ans. Enfin, le 30/12/2004, un crédit de 22,888 milliards de centimes, émanant de la BADR de Saïda a été mis à la disposition de l'unité de l'eau minérale. Ce qui intrigue les travailleurs, « ce n'est pas tant l'hypothèque, mais ce qui est advenu de ces milliards retirés des banques. » Actuellement, l'affaire s'est corsée et les travailleurs sont au seuil de la mendicité puisque même leurs salaires ne sont pas assurés. Il y a quelques jours s'est tenue une réunion avec le Pdg du groupe, en présence du syndicat et du comité de participation. Le but était de décrocher une aide de 2 milliards de centimes afin d'acheter la matière première (préforme) indispensable pour la fabrication des bouteilles en plastique. Le 30 janvier 2007, l'unité de Saïda a reçu un fax de la direction générale du groupe de boissons algériennes lui proposant 700 millions de centimes destinés uniquement « à l'achat de la matière première (60%) et 40% pour atténuer les dettes qui dépassent une centaine de milliards ».


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