Pour Mohamed Mecherara, « il est un peu tôt pour faire un quelconque bilan. A mon avis, il faudrait donner encore davantage de temps à ce projet du professionnalisme pour lui permettre d'aboutir aux résultats escomptés. A mon sens, on fera un premier bilan crédible dans 3 à 4 ans même si d'aucuns estiment déjà que cette expérience risque d'échouer compte tenu des difficultés auxquelles font face nos clubs ». L'ancien président de la Ligue nationale de football, qui vient d'être désigné à la tête d'une importante structure, à savoir la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG), désapprouve toutefois les mesures prises pour l'instauration du professionnalisme. « On a comme le sentiment que le professionnalisme a été instauré dans la précipitation. Pour preuve, chez nous, il existe actuellement pas moins de 32 clubs pro. Un nombre que je trouve excessif pour un pays qui commence à faire ses premiers pas dans le monde du professionnalisme. » La solution, d'après Mecherara, aurait été de démarrer cette expérience avec seulement quelques clubs au statut professionnel avant d'augmenter le nombre au fil des ans et des moyens, dont ils disposeraient. « Tous les clubs des Ligues 1 et 2 ont fait acte de candidature et répondu à l'un des critères exigés, à savoir créer une société (SSPA) avec l'aval de l'assemblée générale du Club sportif amateur (CSA). A partir de là, il était difficile de faire marche arrière ». « En réalité, fera encore savoir Mecherara, à ce jour, aucun club ne peut disposer de la licence pro, permettant de participer aux compétitions internationales. »