« L'élection présidentielle au Mali aura lieu au mois de juillet. Toutes les dispositions sont prises pour respecter les délais. La situation sécuritaire sur le terrain, le retour dans le nord de l'administration, des déplacés et des réfugiés sont des préalables auxquels nous sommes en train de trouver des réponses rapides », déclare Diango Cissoko, le directeur de cabinet du Premier ministre malien. « Dans deux ou trois mois », une partie de l'administration malienne sera « en principe » de retour dans les trois principales villes du nord du Mali, Tombouctou, Gao et Kidal, qui étaient occupées par des groupes terroristes avant le 11 janvier, date de l'intervention internationale, dirigée par la France. Mais deux mois après le lancement de cette intervention, le Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés constate que le nombre de personnes déplacées continue à augmenter. Sur les 430.000 personnes déracinées depuis début 2012 au Mali, le nombre de réfugiés à l'extérieur s'élève à près de 170.000 (70.000 en Mauritanie, 47.200 au Burkina Faso, 50.000 au Niger et 1.500 en Algérie). Selon le HCR, la majorité de ces réfugiés sont des Touareg ou des Arabes. Outre ces « déracinés », il y a la violence terroriste. Une cinquantaine de présumés terroristes ont été arrêtés lors d'une opération militaire menée dans le village de Kadji, près de la ville de Gao, dans le nord. Selon le capitaine Diarra, porte-parole de l'armée malienne à Gao, les suspects ont été interpellés sur la foi de témoignages des habitants ou parce qu'une partie d'entre eux avait fui au premier jour des recherches, avant de revenir sur l'île où ils ont été arrêtés,. « Certains ont déjà avoué qu'ils avaient collaboré avec le Mujao », affirme le colonel Maïga, qui dirige la gendarmerie de Gao. Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, avait exprimé, le 29 janvier à Addis-Abeba, sa « détermination à organiser le plus rapidement possible, en tout cas, (c'est) notre souhait, avant le 31 juillet 2013, des élections propres, c'est-à-dire transparentes et crédibles », lors d'une conférence des donateurs pour le Mali.