La découverte de Kirlian, que l'on allait présenter comme révolutionnaire, n'est pourtant pas aussi nouvelle qu'on le croit. Vers 1890, un savant américain, d'origine croate, Nicolas Testa, parvenait à obtenir des photographies, sous haute tension, de mains entourées de halos de lumière. Au début des années 1930, un Anglais, George de la Wart, obtenait des «champs de forces électromagnétiques» autour des parties du corps. Le savant a constaté que l'intensité de ce champ varie selon les personnes, leur humeur et surtout leur état de santé. Il est même préconisé d'utiliser cet «effet» pour diagnostiquer les maladies, voire pour les soigner. Il faut reconnaître, cependant, que c'est Kirlian qui a jeté les bases scientifiques de cette découverte. En tout cas, l'aura ou halo «énergique» va prendre le nom d'«effet Kirlian». Il est évident que cette découverte est largement commentée. Si pour certains, c'est la preuve irréfutable de l'existence d'une «énergie spirituelle», pour d'autres, ce n'est qu'une mystification. Pour certains savants soviétiques, c'est un «retour aux superstitions mythico-religieuses». Il ne faut pas oublier, qu'à l'époque, le matérialisme dialectique dominait l'idéologie de l'Union soviétique. Il faut cependant noter que les détracteurs de l'«effet Kirlian» n'ont pas d'argument solide à avancer. En Occident aussi, cette découverte, diffusée plus tard, va aussi susciter diverses réactions. Si les parapsychologues la salue comme une découverte majeure, d'autres y voient un retour au mesmérisme !