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Les arbitres toujours dans l'œil du cyclone
Contestations, accusations et sanctions
Publié dans La Tribune le 04 - 01 - 2014

Une phase aller, avare en termes de spectacle (216 buts), ponctuée par le sacre honorifique de l'USM Alger qui a terminé la première moitié de saison en pole position. Comme souvent (pour ne pas dire toujours), l'arbitrage a été pointé du doigt lors de certaines contreperformances. Un (faux) problème récurrent. Quel que soit l'homme au sifflet, même quand il s'agit de quelqu'un de renom, les déclarations à l'encontre des décisions fusent de partout en fin de rencontre faisant même les unes des
quotidiens sportifs. Avec en prime la
traditionnelle sanction de «mise au frigo». Même les meilleurs n'y échappent désormais pas. Houasnia, Bennouza, Abid Charef et récemment Djamel Haïmoudi. La faute à une rencontre «mal arbitrée» pour le compte des seizièmes de finale de la Coupe d'Algérie. Depuis le début de l'exercice, ils sont sept «référés» à être privés d'exercer, le temps de méditer. Un métier difficile dans une Algérie du football où il est facile de trouver des boucs émissaires pour
justifier les mauvais résultats. Les concernés subissent automatiquement des sanctions dans la foulée pour calmer le courroux des «victimes». Facile, mais
est-ce vraiment la solution ?
Nul n'est prophète en son pays
Djamel Haïmoudi, l'actuel arbitre algérien par excellence, le natif de Relizane dément, par ses prestations à l'échelle internationale et la notoriété dont il jouit, ce qui se dit autour du niveau de nos «directeurs du jeu». Désigné comme arbitre de l'année par la Confédération Africaine de Football (CAF) en 2012, il a dirigé pas mal de prestigieuses affiches lors des deux dernières saisons. Les plus marquantes sont certainement les matchs d'ouverture et la finale de la défunte CAN-2013. Avec en prime de très bonnes prestations qui lui ont valu une participation à la Coupe des Confédérations où il était au sifflet de deux rencontres : l'historique Espagne - Tahiti (10/0) et la petite finale entre l'Uruguay et l'Italie. L'année d'avant, M. Haimoudi était le premier arbitre à tester la technologie de la ligne de but (Hawk-Eye) pour la FIFA lors de la Coupe du Monde des clubs 2012 au Japon. L'homme de 42 ans est au sommet de sa carrière et est souvent appelé à prendre part à de prestigieux tournois continentaux et internationaux. L'arbitrage national n'a pu trouver un aussi digne représentant. A chaque fois que Haimoudi est au sifflet, il a fait en sorte de donner la meilleure image qui soit du «refereeing» national tout le temps pointé du doigt à l'échelle locale. Etre arbitre n'est pas une mince tâche dans un championnat comme le nôtre. L'ambiance qui règne dans nos enceintes, la mentalité de nos joueurs et dirigeants ne permettent pas une expression et
décisions libres et justes. Les meilleurs en Algérie craquent souvent lors de certaines affiches à très haute tension où l'arbitre peut même aller jusqu'à risquer sa vie en cas de défaite de l'équipe accueillante. Sur la pelouse, dans le tunnel, tout comme dans les vestiaires, le «23e acteur» et ses assistants ne sont jamais à l'abri. Dans cet environnement très particulier, les Bennouza, Haimoudi, Bichari ou encore Abid Charef
récemment ont su tirer leur épingle du jeu pour se hisser au niveau supérieur. Comme un symbole, celui qui est en lice pour le trophée du meilleur arbitre
africain 2013, dont le lauréat sera connu le 9 janvier prochain à Lagos (Nigeria) à l'occasion de la soirée gala des «Glo-Caf Awards 2013», a été mis au frigo suite au match USM Alger – JS Kabylie. Désigné comme le principal responsable de l'élimination des Usmiste en 16e de finale de Coupe d'Algérie, l'ambassadeur de l'arbitrage algérien n'est plus en mesure d'exercer jusqu'à nouvel ordre. Incompréhensible!
Protéger ceux qui protègent le jeu
Ailleurs, s'en prendre au directeur de jeu ou remettre en cause ses décisions
est passible de sanctions. Seule la commission d'arbitrage est habilitée à juger la prestation de l'arbitre et décider si oui ou non l'arbitre a laissé le match lui filer entre les mains. Il est vrai que le maître du jeu peut-être dans un jour sans et prendre certaines décisions qui peuvent changer le cours de la rencontre voire le résultat final, mais le jeu à onze est fait ainsi. Un détail que les joueurs, exposés à ce genre de risque, ne prennent jamais en considération. Rouspéter n'a jamais été une qualité. Un «virus» qui semble avoir atteint les chairmen et les entraîneurs sensés donner l'exemple pour éviter
que ça dégénère dans les gradins. Le
27 octobre dernier, le même Djamel Haïmoudi n'avait pas été vraiment bon lors du match MC Alger – JS Kabylie à Bologhine et avait privé les Canaris d'un penalty flagrant en plus de certaines autres erreurs. Sa désignation pour
arbitrer le «classico» avait suscité avant le coup d'envoi... l'appréhension dans le camp Mouloudéen. Une attitude qui va à l'encontre du fair-play et qui illustre bien les pressions que peuvent subir les arbitres dans notre championnat. Avant la partie, qui s'est soldée par une victoire du Doyen (1/0 ndlr), Mohand Cherif Hannachi avait lâché : «On possède de très bons arbitres en Algérie. Haimoudi est pour moi le meilleur. Il a quand même dirigé de grands matchs, lors de ces
dernières années.» Deux mois après, son homologue usmiste, Rebouh Haddad s'est montré moins tendre avec «le protégé de Hannachi» comme l'ont traité les conditionnels des Rouge et Noir : «La façon avec laquelle cet arbitre a dirigé le match est tout simplement scandaleuse. Tout le monde a vu la manière avec laquelle il a arbitré ce match. Elle a été catastrophique. Il nous a privés d'un penalty valable. Il a eu peur de connaître le même sort que Houasnia et Hallalchi.» Les mots parlent d'eux même. Les référés ne sont jamais bons quand on goûte à la défaite même quand ce dernier n'a plus rien à prouver avec une certaine réputation. Des déclarations qui fusent par ci par là pour venir rappeler l'environnement dans lequel le jeu à onze se pratique. Avant de parler des copies de l'arbitrage, il faudrait se pencher plus sur les prestations des joueurs qui sont plus talentueux quand il s'agit de manier les mots que quand ils conduisent le cuir. Le jeu sans les maîtres n'est rien. Le 23e homme fait partie du jeu. Mieux, il le gère. Un minimum de respect s'impose pour que les choses changent en mieux. Les «becs» doivent être cloués.
M. T.


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