Au cours d'une conférence de presse tenue conjointement hier par le président du conseil d'administration (PCA), Hebbache Maamar, et le directeur général du complexe sidérurgique d'El Hadjar, Laskri El Hadi, il a été annoncé l'entrée en production de l'usine le 24 avril dernier. Au cours d'une conférence de presse tenue conjointement hier par le président du conseil d'administration (PCA), Hebbache Maamar, et le directeur général du complexe sidérurgique d'El Hadjar, Laskri El Hadi, il a été annoncé l'entrée en production de l'usine le 24 avril dernier. «On en est jusqu'à hier à 29 000 tonnes de fonte sorties du haut fourneau, dont 4 700 tonnes de fonte en gueuse avec un taux de silice élevé, destiné à l'exportation vers l'Italie et l'Espagne où elle est très demandée par les fonderies», a indiqué M. Hebbache qui insistera sur le fait que c'est grâce aux ingénieurs et techniciens algériens que cela a été rendu possible, car ces derniers avaient veillé à ce que la fonte en question soit conforme et ce, après bien des essais durant lesquels il a été procédé à des corrections et des réglages avant de donner le feu vert à la production, précisant que «la production augmentera progressivement pour atteindre les 680 000 tonnes à la fin de l'année conformément au business-plan que nous avons arrêté». Sur le plan d'investissement de 720 millions de dollars consentis pas les pouvoirs publics, le PCA dira que celui-ci se répartit en deux phases, la première concerne la zone chaude (haut fourneau, préparation matière et aggloméré et l'aciérie à oxygène N°1) avec 437 millions de dollars, et la seconde (ACO 2, aciérie électrique et les trois laminoirs) pour 283 millions dollars. «La réalisation des travaux de réhabilitation et de rénovation a pris beaucoup de retards dus essentiellement à des défaillances des entreprises étrangères qu'il avait fallu remplacer en partie par des entreprises algériennes qui ont pris en main la partie électrique et les automatismes pour finalement arriver au redémarrage du haut fourneau et l'entrée en production effective. Sur les 437 millions de dollars alloués à la zone chaude, il a été consommé 385,5 millions de dollars soit un taux de 88%, le reste qui représente une économie confortable est le fruit d'un management rigoureux de l'équipe algérienne qui a su réaliser lesdits travaux à un coût moindre. La partie qui reste, aciérie électrique, ACO2 et laminoirs a fait l'objet de 2 études pour faire un diagnostic à partir duquel une adaptation à la situation des installations sera mise au point pour ensuite lancer les travaux. Ce qui a été fait et nous sommes à la phase démarrage de cette réhabilitation qui durera 30 mois, Nous avons veille à ce que les problèmes rencontrés au cours de la première phase ne se reproduisent pas et que le travail avance régulièrement pour être dans les délais», précise M. Laskri. Concernant la situation financière du complexe, le directeur général rapportera que le partenaire étranger, en l'occurrence ArcelorMittal, a laissé derrière lui une dette de 104 milliards de dinars, soit près d'un milliard de dollars, que le complexe devra payer. Une dette faramineuse qui grèvera longtemps les finances de l'usine avant qu'elle ne retrouve son équilibre financier. M. R.