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Grèce La zone euro a reçu une demande pour un nouveau programme d'aide
Publié dans Le Maghreb le 09 - 07 - 2015

La zone euro, qui est l'un des principaux créanciers de la Grèce, a reçu une demande d'un nouveau programme d'aide de la part du gouvernement grec, a indiqué hier un porte-parole du Mécanisme européen de stabilité (MES).
Cette requête était attendue après un sommet d'urgence mardi soir à Bruxelles, où les dirigeants de la zone euro se sont donné jusqu'à dimanche pour décider sur un nouveau programme d'aide, sans lequel la Grèce, dont les caisses sont vides et les banques fermées, risque de devoir quitter la zone euro. La demande porte sur un nouveau programme d'aide d'une durée de trois ans en échange de réformes, a précisé une source européenne.
Avant jeudi minuit, le gouvernement grec devra faire parvenir à ses partenaires de la zone euro un programme de réformes économiques détaillées et crédibles qu'il promet de mettre en œuvre en échange de cette aide. Celles-ci vont être étudiées par les créanciers de la Grèce (UE et FMI) avant d'être soumises aux ministres des Finances de la zone euro, qui doivent se réunir samedi à Bruxelles. Si les institutions, puis les ministres, estiment qu'il s'agit d'une base suffisante, les dirigeants européens peuvent officiellement donner le coup d'envoi des négociations sur ce nouveau programme d'aide dimanche, lors d'un sommet exceptionnel à 28 à Bruxelles.
Dans le cas contraire, cette réunion pourrait se transformer en sommet de crise alors qu'une sortie de la Grèce de la zone euro est ouvertement évoquée.
Ce week-end, il faut conclure, a lancé mardi soir le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, décrivant une sorte d'exaspération des dirigeants européens face aux derniers rebondissements de la crise grecque, après que le non l'a emporté à plus de 60% dimanche lors du référendum convoqué par le gouvernement grec issu de la gauche radicale.
Il y a deux scénarios, a-t-il expliqué: ou le miracle arrive et les Grecs arrivent dans les 24 heures avec un paquet de réformes, de propositions crédibles. On peut alors constater ce week-end que c'est une base de négociation pour un programme du MES. Ou les Grecs ne proposent pas cela et on conclut ce week-end qu'on ne peut négocier.
On ne peut mettre la Grèce hors de la zone euro, mais de fait elle se trouvera dans une situation intenable et s'enfoncera pas à pas dans les problèmes, a-t-il insisté.

Compromis honorable
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a demandé hier à ses partenaires de la zone euro de conclure un "compromis honorable". Il s'agit de remettre son pays sur la voie de la croissance et régler la crise de l'endettement au bénéfice de toute l'Europe.
Les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro ont décidé mardi de se donner jusqu'à dimanche pour conclure un accord aide financière contre réformes avec le gouvernement d'Alexis Tsipras, qui doit présenter des propositions. Au lendemain du sommet de Bruxelles, Alexis Tsipras s'est présenté devant les députés européens réunis à Strasbourg pour exhorter ses partenaires à faire des concessions. "Nous voulons trouver un compromis honorable pour éviter une rupture qui serait une rupture avec la tradition européenne, nous sommes tous conscients des enjeux et nous sommes prêts de notre côté à prendre nos responsabilités historiques", a-t-il dit devant un hémicycle comble. Il a annoncé qu'il ferait "dans les deux prochains jours" des propositions pour que la Grèce retrouve le chemin de la croissance en rompant avec des programmes d'austérité. Selon lui, ils ont mené le pays à la catastrophe économique. Il s'est par ailleurs dit "confiant" dans le fait que son pays réponde aux exigences des créanciers avant la date butoir de dimanche.

Volonté politique
La zone euro a montré mardi une volonté politique de donner une nouvelle chance à la Grèce, a affirmé le nouveau ministre grec des Finances, Euclide Tsakalotos, à l'issue d'une réunion avec ses homologues à Bruxelles. M. Tskalatos, qui a fait de très brèves déclarations à la presse, a aussi évoqué des progrès au cours de l'eurogroupe auquel il venait d'assister, en prélude à un sommet de la zone euro convoqué en urgence après le référendum grec sur les plans de renflouement des créanciers.
Interrogé sur le fait que la Grèce n'avait pas soumis formellement de nouvelles propositions pour un accord avec ses créanciers au cours de cette réunion, il a jugé que c'est plus compliqué que cela. Nous verrons si ce sera fait ce soir ou demain, a-t-il ajouté. Les ministres étaient désappointés, des propositions grecques auraient accéléré les choses (...) le temps est encore plus compté qu'avant, a commenté une source européenne.
Mais pour une autre source, M. Tsakalotos, qui a remplacé le controversé Yanis Varoufakis après sa démission lundi, a plutôt réussi son examen de passage auprès de ses homologues.
Il a confirmé que la Grèce demande un nouveau programme, à deux ou trois ans comme le demandent les Allemands, a ajouté cette source. Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, devrait donner plus de détails lors du sommet sur les réformes consenties en échange. Si ce plan était accepté, la zone euro pourrait débloquer très vite un prêt relais pour éviter la banqueroute au pays, a-t-elle précisé.
Dans ce scénario idéal, les dirigeants de la zone euro se réuniraient à nouveau dimanche à Bruxelles, selon cette source.

Ne pas diviser l'Europe
Tsipras a ajouté hier espérer que son pays pourra répondre aux exigences des créanciers avant la date butoir de dimanche fixée pour parvenir à un accord sur une nouvelle aide financière à Athènes, qui risque une sortie de la zone euro.
Ne laissons pas l'Europe se diviser, a lancé le chef du gouvernement grec, dans un discours devant le Parlement européen de Strasbourg.
J'espère que nous allons réussir ces prochains jours à répondre à ce que qu'exige la situation, dans l'intérêt de la Grèce et de la zone euro, a-t-il ajouté.
L'enjeu n'est pas seulement l'intérêt économique mais aussi géopolitique de l'Europe, a-t-il fait valoir.
Ce que l'on appelle la crise grecque est une incapacité collective de l'eurozone à trouver une solution à une crise de la dette, c'est un problème européen auquel il faut une solution européenne pour éviter une rupture historique pour l'Union européenne, a-t-il ajouté.
Mais il s'est porté en faux contre des recettes récessives: ma patrie a depuis cinq ans été un laboratoire pour l'austérité, mais l'expérience n'a pas réussi, en dépit de l'énorme effort d'ajustement consenti, a-t-il lancé.
Notre programme se concentre sur les vraies réformes pour lutter contre clientélisme, corruption, évasion fiscale et injustices, a-t-il plaidé, soulignant compter sur l'accord de ses partenaires européens sur ces priorités.
Nous avons un mandat fort du peuple grec et sommes déterminés à rompre, non pas avec l'Europe, mais avec les intérêts établis et mentalités qui ont enfoncé la Grèce et sont en train d'enfoncer l'eurozone avec elle, a-t-il insisté.
Ouvrant le débat au Parlement, le président du Conseil européen, Donald Tusk, avait pour sa part rappelé que la zone euro avait fixé mardi un ultimatum jusqu'à la fin de la semaine à Athènes pour présenter un programme crédible d'économies et réformes, sous peine sinon d'enclencher le scénario du pire d'une dérive hors de la zone euro.

La balle est dans le camp d'Athènes
Le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, a jugé pour sa part hier qu'un accord avec la Grèce est possible, nécessaire, mais dépendant de la capacité d'Athènes à présenter des propositions de réformes crédibles aux yeux de ses partenaires de la zone euro.
D'ici à dimanche, une solution doit être trouvée, je crois qu'elle peut l'être (...) Oui, un accord est possible, oui il est nécessaire. Un +Grexit+ serait terrible, a-t-il déclaré en mettant en garde contre les conséquences historiques d'une sortie d'Athènes de la monnaie unique.
La balle, elle est clairement dans le camp des autorités grecques (...) La Grèce, sa place est dans la zone euro si elle fait les efforts qui sont nécessaires, a-t-il ajouté, interrogé sur la chaîne de télévision publique française France 2. Au lendemain de l'ultimatum fixé à Athènes par la zone euro pour arracher un accord d'ici la fin de la semaine, M. Moscovici a fait montre d'un brin ténu d'optimisme, affirmant avoir vu un débat mercredi à Bruxelles qui pour la première fois a été à la hauteur des enjeux.
Tout le monde est mobilisé, tout le monde avec le même objectif qui est que la Grèce reste dans la zone euro, a-t-il assuré.
Il a évoqué un changement d'ambiance dans les discussions entre Athènes et ses partenaires, à la suite de l'arrivée du nouveau ministre grec des Finances Euclide Tsakalotos en remplacement du bouillant Yanis Varoufakis, détesté de ses homologues. M. Tsakalotos est beaucoup plus pondéré, il n'y a pas eu d'arrogance, a jugé le commissaire. Je ne sous-estime pas les différences. Il nous reste extrêmement peu de temps, a-t-il toutefois ajouté, soulignant qu'il y a des partenaires de la Grèce qui sont exaspérés d'attendre encore les nouvelles propositions promises par Athènes. Si ces propositions n'arrivent pas, alors nous serons dans une grande difficulté, a dit M. Moscovici.

Risque de chaos
De son côtés, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a pointé hier la menace de chaos en Grèce, où l'économie est au bord de la rupture, si Athènes et ses créanciers échouent à trouver d'ici dimanche un accord sur le renflouement du pays.
L'économie grecque est au bord de la catastrophe, il faut absolument un accord dimanche prochain, c'est le dernier délai, après il sera trop tard et les conséquences seront graves, a-t-il déclaré sur la radio française Europe 1.
Selon lui, il peut y avoir des émeutes (...), un chaos dans le pays.
Membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, qui maintient en vie les banques grecques, M. Noyer a affirmé ne pas voir dans la situation actuelle comment les établissements financiers du pays, fermés depuis neuf jours, pourraient rouvrir rapidement.
Il y aurait immédiatement une course aux guichets, a-t-il prévenu. L'argent ne circule plus en Grèce et les liquidités injectées par la BCE sont soit parties à l'étranger, soit mises sous les matelas, a-t-il expliqué. Selon lui, l'urgence est d'abord à ramener la confiance et d'ici là, c'est impossible de faire tourner les banques normalement.

Entretien téléphonique Obama/Merkel
Le président des Etats-Unis Barack Obama s'est entretenu mardi par téléphone avec la chancelière allemande Angela Merkel avant un entretien avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras, a annoncé la Maison Blanche.
Nous continuons à encourager l'ensemble des parties à participer de manière constructive aux discussions, a déclaré Josh Earnest, porte-parole de l'exécutif américain, appelant une nouvelle fois à un compromis.
Peu avant, l'agence de presse grecque Ana (semi-officielle) avait indiqué que M. Obama avait discuté mardi après-midi avec M. Tsipras. Selon cette source, le président américain a souhaité une issue heureuse aux négociations entre le Premier ministre grec et ses partenaires européens.
La Maison Blanche avait appelé lundi les dirigeants de l'Union européenne et ceux de la Grèce à trouver un compromis afin de permettre à cette dernière de rester dans la zone euro, au lendemain de la victoire du non au référendum grec.
Le président américain s'était également entretenu lundi avec son homologue français François Hollande sur la Grèce, avait indiqué la Maison Blanche.
Les deux chefs d'Etat avaient évoqué l'importance de trouver la voie à suivre pour permettre à la Grèce de reprendre les réformes et de retourner vers la croissance (...) à l'intérieur de l'Eurozone, reconnaissant toutefois que cela va nécessiter des compromis difficiles de tous les côtés, avait ajouté l'exécutif américain.


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