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Le monstrueux client (2e partie et fin)
Saccage
Publié dans Le Midi Libre le 25 - 07 - 2012

Un client d'une cinquantaine d'années entre dans une rôtisserie et demande des haricots avec du poulet. Rachid, gentiment, lui explique que son établissement ne sert pas ce genre de plats. Le client fort contrarié s'en va en vociférant. Comme il est quelque peu éméché, il perd l'équilibre, tombe et se blesse à l'intérieur de l'établissement.
Un client d'une cinquantaine d'années entre dans une rôtisserie et demande des haricots avec du poulet. Rachid, gentiment, lui explique que son établissement ne sert pas ce genre de plats. Le client fort contrarié s'en va en vociférant. Comme il est quelque peu éméché, il perd l'équilibre, tombe et se blesse à l'intérieur de l'établissement.
Rachid installa le quinquagénaire à l'arrière de sa Clio et l'emmena à l'hôpital de Kouba. Durant tout le trajet l'homme n'arrêtait pas de répéter :
- Si on m'avait dit que je frôlerais la mort à cause d'un plat d'haricots, je ne l'aurais jamais cru.
Pendant un bon moment, Rachid ne voulut pas lui répondre mais comme sa litanie s'étirait dans le temps, il lui rétorqua :
- Ce n'est pas le plat d'haricots qui a failli te tuer mais l'alcool que tu as ingurgité.
L'autre se mit à gesticuler :
- Ah ! toi, je ne t'ai pas sonné. De toutes les manières je n'en ai pas fini avec toi ! attends que j'en parle à mon fils de ce qui vient de m'arriver et tu verras !
- Maudis Satan qui t'inspire toutes les pensées que tu es en train d'exprimer. On ne t'a rien fait... tu as commandé un plat d'haricots et on t'a répondu qu'il nous est impossible de te le donner parce que...
- Oui, je sais, je sais... vous ne servez que de la viande... c'est-à-dire que vous n'avez aucun respect pour les modestes gens...
- Bon, ça va, nous sommes arrivés.
La blessure de l'accidenté était superficielle bien qu'elle ait saigné abondamment. Les médecins n'avaient même pas eu recours aux traditionnels points de suture, inévitables généralement devant ce type de blessures.
Une fois l'homme sorti de l'hôpital avec un petit pansement, Rachid lui arrêta un taxi .
- Bon, moi je dois retourner à mon travail. Tu as de quoi payer le taxi ?
- Je n'ai pas de budget pour les taxis...
- J'ai compris... où habites-tu ?
- Pas loin d'ici... à Vieux Kouba.
Rachid tendit alors un billet de 200 DA au chauffeur de taxi.
- 200 DA suffiront ?
- Oui.
- Alors conduisez-le chez lui et gardez la monnaie.
L'homme monta à l'arrière du taxi et en guise d'au revoir, il lança un regard d'une rare cruauté en direction de Rachid. Celui-ci l'ignora, se contenta de hausser les épaules et de se dire que ce type-là était vraiment à plaindre.
De retour à sa rôtisserie, Rachid oublia presque l'incident. Comme il était presque 15h et qu'il n'y avait plus que quelques clients dans son restaurant, il décida de s'accorder un moment de repos qu'il mettrait à profit pour déjeuner et pour oublier totalement le léger désagrément auquel il avait été confronté.
ll était environ 16h lorsqu'il entendit des bris de verres et ses employés en train de crier. Il sortit de l'économat où il s'était enfermé et c'est là qu'il vit deux hommes en train de casser à l'aide de barres de fer les devantures en verre de son restaurant, la rôtissoire et son frigo présentoir. Mais le plus horrible c'est que sa Clio était en train de brûler !
Leur forfait accompli, les deux hommes montèrent dans une voiture à l'arrière de laquelle se trouvait un homme que Rachid n'eut aucune peine à reconnaitre : c'était l'homme qui voulait manger des haricots ! Rachid et les commerçants des alentours parvinrent à éteindre le feu qui brûlait la voiture mais ils ne purent empêcher l'irréparable. La Clio était perdue comme l'étaient quelques documents importants qui s'y trouvaient (le livret de famille de Rachid, son registre de commerce) ainsi que la somme de 10 millions de centimes. Quelques commerçants aidèrent Rachid à comprendre ce qui s'était passé lorsqu'ils lui apprirent que l'un des deux jeunes hommes qui avaient saccagé son restaurant n'était autre que le fils de celui qui s'y était blessé quelques heures plus tôt.
Rachid avant de déposer plainte essaya de comprendre ce que le client qui avait commandité le carnage avait dans la tête. En accompagnant les deux saccageurs, il permettait ainsi à sa victime d'identifier facilement les assaillants.
Il y a une semaine, les deux agresseurs (dont l'un était effectivement le fils du mangeur d'haricots) et leur commanditaire s'étaient retrouvés à la Cour d'Alger pour répondre de leur délit, à savoir l'atteinte aux biens d'autrui.
Dix ans de prison ferme ont été requis contre les deux hommes. Le père, lui risque 5 ans de prison ferme. Le tout assorti de l'obligation de rembourser les dégâts qu'ils ont causés.
(Fin)
Rachid installa le quinquagénaire à l'arrière de sa Clio et l'emmena à l'hôpital de Kouba. Durant tout le trajet l'homme n'arrêtait pas de répéter :
- Si on m'avait dit que je frôlerais la mort à cause d'un plat d'haricots, je ne l'aurais jamais cru.
Pendant un bon moment, Rachid ne voulut pas lui répondre mais comme sa litanie s'étirait dans le temps, il lui rétorqua :
- Ce n'est pas le plat d'haricots qui a failli te tuer mais l'alcool que tu as ingurgité.
L'autre se mit à gesticuler :
- Ah ! toi, je ne t'ai pas sonné. De toutes les manières je n'en ai pas fini avec toi ! attends que j'en parle à mon fils de ce qui vient de m'arriver et tu verras !
- Maudis Satan qui t'inspire toutes les pensées que tu es en train d'exprimer. On ne t'a rien fait... tu as commandé un plat d'haricots et on t'a répondu qu'il nous est impossible de te le donner parce que...
- Oui, je sais, je sais... vous ne servez que de la viande... c'est-à-dire que vous n'avez aucun respect pour les modestes gens...
- Bon, ça va, nous sommes arrivés.
La blessure de l'accidenté était superficielle bien qu'elle ait saigné abondamment. Les médecins n'avaient même pas eu recours aux traditionnels points de suture, inévitables généralement devant ce type de blessures.
Une fois l'homme sorti de l'hôpital avec un petit pansement, Rachid lui arrêta un taxi .
- Bon, moi je dois retourner à mon travail. Tu as de quoi payer le taxi ?
- Je n'ai pas de budget pour les taxis...
- J'ai compris... où habites-tu ?
- Pas loin d'ici... à Vieux Kouba.
Rachid tendit alors un billet de 200 DA au chauffeur de taxi.
- 200 DA suffiront ?
- Oui.
- Alors conduisez-le chez lui et gardez la monnaie.
L'homme monta à l'arrière du taxi et en guise d'au revoir, il lança un regard d'une rare cruauté en direction de Rachid. Celui-ci l'ignora, se contenta de hausser les épaules et de se dire que ce type-là était vraiment à plaindre.
De retour à sa rôtisserie, Rachid oublia presque l'incident. Comme il était presque 15h et qu'il n'y avait plus que quelques clients dans son restaurant, il décida de s'accorder un moment de repos qu'il mettrait à profit pour déjeuner et pour oublier totalement le léger désagrément auquel il avait été confronté.
ll était environ 16h lorsqu'il entendit des bris de verres et ses employés en train de crier. Il sortit de l'économat où il s'était enfermé et c'est là qu'il vit deux hommes en train de casser à l'aide de barres de fer les devantures en verre de son restaurant, la rôtissoire et son frigo présentoir. Mais le plus horrible c'est que sa Clio était en train de brûler !
Leur forfait accompli, les deux hommes montèrent dans une voiture à l'arrière de laquelle se trouvait un homme que Rachid n'eut aucune peine à reconnaitre : c'était l'homme qui voulait manger des haricots ! Rachid et les commerçants des alentours parvinrent à éteindre le feu qui brûlait la voiture mais ils ne purent empêcher l'irréparable. La Clio était perdue comme l'étaient quelques documents importants qui s'y trouvaient (le livret de famille de Rachid, son registre de commerce) ainsi que la somme de 10 millions de centimes. Quelques commerçants aidèrent Rachid à comprendre ce qui s'était passé lorsqu'ils lui apprirent que l'un des deux jeunes hommes qui avaient saccagé son restaurant n'était autre que le fils de celui qui s'y était blessé quelques heures plus tôt.
Rachid avant de déposer plainte essaya de comprendre ce que le client qui avait commandité le carnage avait dans la tête. En accompagnant les deux saccageurs, il permettait ainsi à sa victime d'identifier facilement les assaillants.
Il y a une semaine, les deux agresseurs (dont l'un était effectivement le fils du mangeur d'haricots) et leur commanditaire s'étaient retrouvés à la Cour d'Alger pour répondre de leur délit, à savoir l'atteinte aux biens d'autrui.
Dix ans de prison ferme ont été requis contre les deux hommes. Le père, lui risque 5 ans de prison ferme. Le tout assorti de l'obligation de rembourser les dégâts qu'ils ont causés.
(Fin)


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