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La santé mentale en dégradation
Pathologies psychiatriques en Algérie
Publié dans Le Midi Libre le 06 - 02 - 2008

Les pathologies psychologiques et psychiatriques affectent aujourd'hui une grande partie de la population algérienne laissant jaillir ainsi une série interminable de questionnements sur les causes de l'implosion gravissime de ces troubles altérant notablement le niveau de la santé mentale.
Les pathologies psychologiques et psychiatriques affectent aujourd'hui une grande partie de la population algérienne laissant jaillir ainsi une série interminable de questionnements sur les causes de l'implosion gravissime de ces troubles altérant notablement le niveau de la santé mentale.
Les spécialistes se sont penchés sur l'étude du phénomène en avançant comme cause directe l'incidence des traumatismes accumulés lors de la décennie noire ainsi que le niveau socioéconomique dégradé.
Prés de 3,5 millions d'Algériens, soit 10%, ont besoin d'une prise en charge psychologique, alors que le taux des cas de dépression représente 26%, telle a été les chiffres avancés en 2007 par les professionnels de la santé mentale en marge d'un congrès international de psychologie. Les chiffres inquiétants reflètent l'état dérisoire de la santé mentale en Algérie. Etat certainement aggravé par les drames vécus lors des années sombres du terrorisme et de la détérioration de la situation socioéconomique.
En effet, plusieurs types de maladies psychiatriques et psychologiques connaissent une augmentation alarmante ces dernières années et sont dues, selon l'analyse des professionnels au milieu social du malade. Milieu chargé de difficultés existentielles, relationnelles, affectives et psychologiques. Chômage, crise de logement, pauvreté et malvie ont largement participé dans l'amplification des fléaux liés à la santé mentale poussant ainsi les plus vulnérables à se réfugier dans la folie cherchant à inventer un monde à eux où plus rien ne viendra les déranger. La folie est une forteresse vide, effrayante, froide et austère dans laquelle ils sont nombreux à y loger. Et pourtant, peut-on réellement prétendre que les personnes qui se trouvent au sein de cette prison ont choisi de leur plein grès d'y loger ?
Certainement pas, puisque l'anamnèse de la totalité des personnes atteintes de troubles psychiatriques prouvent que la folie a été une conséquence directe à une incapacité de gérer des tensions pressantes. Selon Mme S. Saliha, psychologue clinicienne, les conditions socioéconomiques déplorables sont considérées comme un facteur anticipant la déchéance mentale.
La schizophrénie, selon notre interlocutrice, passe à la tête des pathologies, avec plus de 150 milles cas enregistrés en 2007. Une personne risque certes d'avoir un terrain prédisposé à l'atteinte mentale, mais le vécu social, le degré de résistance aux dures épreuves de la vie, le niveau de stress ressenti et la fragilité ou la solidité du fonctionnement social y sont pour autant des facteurs de risque.
L'amélioration de la qualité de la santé mentale passe d'abord par la prise en charge pluridisciplinaire des cas déjà présents, mais aussi par la prévention indispensable à travers l'installation d'une politique efficace qui se chargera de l'amélioration des conditions socioéconomiques de la population ainsi que de l'installation d'une structure de détection des troubles psychiques.
Le passage chez le psychologue devra perdre son aspect angoissant que s'attache à lui accorder la société pour devenir un simple bilan ordinaire présentant son état psychologique tout comme est le cas pour le bilan médical.
Les spécialistes se sont penchés sur l'étude du phénomène en avançant comme cause directe l'incidence des traumatismes accumulés lors de la décennie noire ainsi que le niveau socioéconomique dégradé.
Prés de 3,5 millions d'Algériens, soit 10%, ont besoin d'une prise en charge psychologique, alors que le taux des cas de dépression représente 26%, telle a été les chiffres avancés en 2007 par les professionnels de la santé mentale en marge d'un congrès international de psychologie. Les chiffres inquiétants reflètent l'état dérisoire de la santé mentale en Algérie. Etat certainement aggravé par les drames vécus lors des années sombres du terrorisme et de la détérioration de la situation socioéconomique.
En effet, plusieurs types de maladies psychiatriques et psychologiques connaissent une augmentation alarmante ces dernières années et sont dues, selon l'analyse des professionnels au milieu social du malade. Milieu chargé de difficultés existentielles, relationnelles, affectives et psychologiques. Chômage, crise de logement, pauvreté et malvie ont largement participé dans l'amplification des fléaux liés à la santé mentale poussant ainsi les plus vulnérables à se réfugier dans la folie cherchant à inventer un monde à eux où plus rien ne viendra les déranger. La folie est une forteresse vide, effrayante, froide et austère dans laquelle ils sont nombreux à y loger. Et pourtant, peut-on réellement prétendre que les personnes qui se trouvent au sein de cette prison ont choisi de leur plein grès d'y loger ?
Certainement pas, puisque l'anamnèse de la totalité des personnes atteintes de troubles psychiatriques prouvent que la folie a été une conséquence directe à une incapacité de gérer des tensions pressantes. Selon Mme S. Saliha, psychologue clinicienne, les conditions socioéconomiques déplorables sont considérées comme un facteur anticipant la déchéance mentale.
La schizophrénie, selon notre interlocutrice, passe à la tête des pathologies, avec plus de 150 milles cas enregistrés en 2007. Une personne risque certes d'avoir un terrain prédisposé à l'atteinte mentale, mais le vécu social, le degré de résistance aux dures épreuves de la vie, le niveau de stress ressenti et la fragilité ou la solidité du fonctionnement social y sont pour autant des facteurs de risque.
L'amélioration de la qualité de la santé mentale passe d'abord par la prise en charge pluridisciplinaire des cas déjà présents, mais aussi par la prévention indispensable à travers l'installation d'une politique efficace qui se chargera de l'amélioration des conditions socioéconomiques de la population ainsi que de l'installation d'une structure de détection des troubles psychiques.
Le passage chez le psychologue devra perdre son aspect angoissant que s'attache à lui accorder la société pour devenir un simple bilan ordinaire présentant son état psychologique tout comme est le cas pour le bilan médical.


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